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Dans notre pays, l'IVG est possible jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée moyennant un délai de réflexion obligatoire de 6 jours. La loi du 15 octobre 2018 sort l'IVG du Code Pénal mais maintient des sanctions pénales, tant à l'égard des personnes enceintes que des médecins en cas de non-respect des obligations légales3. L'expérience nous montre qu'une restriction de l'accès à l'IVG entraîne la réalisation d'avortements clandestins, souvent réalisés dans de mauvaises conditions et dangereux pour la santé des personnes qui le subissent. L'enjeu majeur de ce débat concerne avant tout la santé publique et individuelle car il creuse le fossé des inégalités en santé et met encore plus en danger des populations précarisées et racisées4. En tant que société scientifique, la SSMG plaide pour une formation qualitative et accessible pour lutter contre la pénurie de médecins habilités à pratiquer l'IVG. Nous nous joignons aux syndicats afin de plaider pour une meilleure valorisation du temps de formation et une rémunération plus durable des prestataires. Notre position est sans équivoque: la possibilité de recourir à une IVG sans danger est primordiale pour la santé des personnes enceintes et doit être défendue coûte que coûte.