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Pour assurer la bonne information du patient sur son état de santé, celui-ci peut enregistrer sa conversation avec un prestataire de soins lors d'une consultation, selon un avis de l'Ordre rendu à propos d'un avant-projet modifiant la Loi relative aux droits du patient. L'accord du médecin est toutefois requis. Ceci, "afin de pouvoir réécouter ultérieurement les informations fournies" et garantir leur bonne compréhension, explicite l'avant-projet de loi. Une possibilité soutenue par l'Ordre des médecins, qui souligne que la relation médecin-patient se base sur la confiance mutuelle et que l'enregistrement reste ainsi soumis à l'accord des deux parties sous peine de rupture de la confiance, qui entraînerait la fin de la relation thérapeutique, comme prévu à l'article 32 du Code de déontologie médicale. "Il peut arriver que le patient indique au médecin que l'information verbale ne lui permet pas de comprendre pleinement son état de santé, ou de donner un consentement éclairé, par exemple en raison de la quantité d'informations ou de la gravité de l'état de santé du patient (dans le cadre d'une consultation en oncologie, etc.)", écrit le Conseil. "Dans ce cas, une solution peut être recherchée par le médecin et le patient, en concertation, afin de permettre à celui-ci de mieux assimiler les informations de santé, notamment en lui fournissant les informations (supplémentaires) par écrit ou en enregistrant la consultation en audio." Par ailleurs, le patient et le médecin doivent être conscients que la présence d'un microphone ou d'un dispositif vidéo peut rendre la consultation moins spontanée et plus artificielle. À noter que l'Ordre a par ailleurs également émis un avis sur l'utilisation des données des patients en hôpital, l'objectif étant de souligner d'une part l'importance de la recherche scientifique, et d'autre part de rappeler les droits du patient en la matière.