Nos confrères pneumologues de l'UZ Leuven, Pr Wim Janssens en tête, ont eu les honneurs des Late Breaking Abstracts pour une étude montrant que l'administration d'azithromycine dans les 48h suivant une hospitalisation pour une exacerbation aiguë de BPCO et sa poursuite durant 3 mois permet de réduire significativement le risque d'échecs thérapeutiques. Malheureusement, cet effet bénéfique et protecteur perd sa significabilité 6 mois après l'arrêt de l'azithromycine.
L'étude BACE a inclus 301 patients BPCO hospitalisés pour un épisode aigu d'exacerbation. Les patients ont été répartis de manière aléatoire en deux groupes pour recevoir, en plus du traitement par corticoïdes et antibiotiques ciblés, soit un traitement actif par azithromycine (500 mg/jour durant 3 jours) poursuivi durant 3 mois par azithromycine à la dose de 250 mg tous les deux jours, soit un placebo. Le suivi total était de 9 mois, soit jusque 6 mois après arrêt de l'azithromycine. Pour cette étude, l'équipe louvaniste a eu recours à un nouveau critère d'évaluation, time to treatment failure, un composite regroupant l'intensification du traitement médicamenteux ou l'intensification de la prise en charge hospitalière ou la réhospitalisation pour cause respiratoire ou mortalité toute cause.
A 3 mois, on constate une diminution de 27% du risque de survenue du critère d'évaluation primaire puisque les événements témoins d'un échec thérapeutique sont survenus chez 49% des patients sous azithromycine vs 60% des patients sous placebo.
Si on prend séparément les éléments composant ce critère, on observe une diminution significative des intensifications du traitement médicamenteux (47% vs 60% pour placebo), des intensifications de la prise en charge hospitalière (13% vs 28%). La mortalité toute cause diminue également, 2% vs 4% pour placebo, mais sans atteindre le seuil significatif. Six mois après l'arrêt de l'azithromycine, on observe cependant une perte de la significabilité pour tous les critères étudiés.
Ref: Janssens W. et al. OA1654, Ers 2018, Paris.
L'étude BACE a inclus 301 patients BPCO hospitalisés pour un épisode aigu d'exacerbation. Les patients ont été répartis de manière aléatoire en deux groupes pour recevoir, en plus du traitement par corticoïdes et antibiotiques ciblés, soit un traitement actif par azithromycine (500 mg/jour durant 3 jours) poursuivi durant 3 mois par azithromycine à la dose de 250 mg tous les deux jours, soit un placebo. Le suivi total était de 9 mois, soit jusque 6 mois après arrêt de l'azithromycine. Pour cette étude, l'équipe louvaniste a eu recours à un nouveau critère d'évaluation, time to treatment failure, un composite regroupant l'intensification du traitement médicamenteux ou l'intensification de la prise en charge hospitalière ou la réhospitalisation pour cause respiratoire ou mortalité toute cause.A 3 mois, on constate une diminution de 27% du risque de survenue du critère d'évaluation primaire puisque les événements témoins d'un échec thérapeutique sont survenus chez 49% des patients sous azithromycine vs 60% des patients sous placebo. Si on prend séparément les éléments composant ce critère, on observe une diminution significative des intensifications du traitement médicamenteux (47% vs 60% pour placebo), des intensifications de la prise en charge hospitalière (13% vs 28%). La mortalité toute cause diminue également, 2% vs 4% pour placebo, mais sans atteindre le seuil significatif. Six mois après l'arrêt de l'azithromycine, on observe cependant une perte de la significabilité pour tous les critères étudiés. Ref: Janssens W. et al. OA1654, Ers 2018, Paris.