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" Nous ne pourrons surmonter cette seconde crise qu'avec l'implication de notre personnel", souligne Yves Bernard, directeur de Vivalia. "Actuellement, la situation au niveau du personnel est réjouissante. Nous croisons les doigts pour qu'elle perdure dans la durée. D'autant plus que certains experts craignent que cette la deuxième vague soit plus grave que la première. Lors de la première vague, l'hôpital a stoppé très rapidement son activité opératoire. Les hôpitaux se sont consacrés au Covid-19. Durant cette période, les médecins et le personnel avaient un certain degré d'adrénaline pour faire face. Aujourd'hui, ils sont fatigués. Nous devons donc aujourd'hui lutter contre le virus avec un personnel qui est plus fatigué qu'au début de la première vague. En plus, nous maintenons encore actuellement l'activité opératoire et les consultations. Il est donc plus difficile de consacrer le personnel uniquement aux patients Covid. Pour rappel, Vivalia est en pénurie d'infirmières. Nous cherchons actuellement 50 ETP à temps plein."L'hôpital a adressé ce lundi 19 octobre un mot de remerciement à l'ensemble du personnel, y compris les indépendants médecins et paramédicaux. " Nous sommes conscients que les semaines qui viennent seront difficiles pour tout le monde. Il va falloir se serrer les coudes. D'autant plus que nous remarquons que la contamination est plus rapide au sein du personnel et du corps médical. Nous constatons que des collaborateurs qui ont travaillé durant de longues semaines des services Covid sans attraper le virus sont aujourd'hui contaminés, probablement via la sphère privée. Nous appelons notre personnel à être vigilant non seulement à l'hôpital, où nous avons une parfaite gestion des gestes barrières, mais aussi dans la sphère privée. " Didier Neuberg, directeur général aux affaires médicales, souligne que cette situation n'est pas propre à Vivalia. "Vendredi, nous étions en réunion avec les des représentants des hôpitaux publics wallons. Le message est le même partout en Wallonie et dans toutes les régions françaises. Notre personnel a beaucoup donné. Il est fatigué. Il se bat et se battra encore pour le bien de la population. Ce sera difficile."Vivalia espère ne pas devoir faire face au taux d'absentéisme de 20% cité par certains hôpitaux liégeois et lié, entre autres, à des contaminations des membres du personnel. Vincent Claes