Le sénateur et candidat démocrate à la présidentielle américaine Bernie Sanders a réintroduit mercredi son vaste projet de réforme de la santé, visant une couverture universelle dans un pays où plus de 30 millions d'Américains ne sont pas assurés.
Ce projet d'assurance maladie pour tous, ou "Medicare for all", a peu de chances d'être adopté au Sénat, contrôlé par les républicains. Mais il promet d'occuper une place centrale dans la campagne présidentielle alors que le président Donald Trump a juré d'abroger le système hybride de santé Obamacare s'il est réélu en 2020.
La santé "est un droit, pas un privilège", a lancé, en présentant son texte, Bernie Sanders, qui domine les sondages parmi les candidats déclarés à l'investiture démocrate.
Avec sa réforme, le sénateur indépendant espère "mettre fin à la honte" de voir les Etats-Unis, première puissance mondiale, être le seul parmi les pays riches à ne pas offrir une couverture de santé à tous ses citoyens.
Bernie Sanders, 76 ans, avait déjà porté cette idée lors de sa campagne infructueuse pour décrocher l'investiture démocrate en 2016, face à Hillary Clinton.
Mais alors qu'à l'époque, cette dernière jugeait impraticable l'idée d'un système d'assurance maladie à l'européenne, elle est défendue cette fois par un grand nombre des dix-huit candidats démocrates, qui plaident pour une forme ou une autre d'extension du système public Medicare bénéficiant déjà aux plus âgés.
Parmi eux, quatre sénateurs ont co-signé le projet de loi de Bernie Sanders: Cory Booker, Kirsten Gillibrand, Kamala Harris et Elizabeth Warren.
Mme Gillibrand a même co-écrit la partie de la loi dédiée à la délicate transition du système actuel panachant privé et public à cette couverture universelle.
"Les Etats-Unis dépensent bien plus dans la santé pour chaque personne que tout autre pays. Et pourtant 34 millions d'Américains n'ont pas d'assurance", a précisé Bernie Sanders.
Approuvé en 2010 malgré la farouche opposition des républicains, le système Obamacare avait permis d'assurer près de 20 millions d'Américains supplémentaires.
Mais depuis l'arrivée au pouvoir en 2017 de Donald Trump, qui avait promis de l'abroger, plus de sept millions de personnes ont perdu leur assurance, selon l'institut Gallup. Ce chiffre s'explique en partie par les prix élevés mais aussi par des "décisions politiques".
Faute d'avoir pu abroger cette loi au Congrès, le président et les républicains s'appliquent en effet à saper ses fondements, comme l'obligation de contracter une assurance.
La Maison Blanche a réagi mercredi à la proposition de loi de Bernie Sanders en dénonçant une tentative "de livrer au gouvernement le contrôle de la santé, qui affecterait en fait les plus âgés, éliminerait l'assurance privée de 180 millions d'Américains, et plomberait notre économie ainsi que les générations futures avec une dette sans précédent".
"L'administration Trump travaille à des solutions réalistes pour offrir aux Américains les options et le contrôle qu'ils désirent, les prix accessibles dont ils ont besoin, la facilité à laquelle ils s'attendent et la qualité qu'ils méritent", a ajouté sa porte-parole, Sarah Sanders.
Ce projet d'assurance maladie pour tous, ou "Medicare for all", a peu de chances d'être adopté au Sénat, contrôlé par les républicains. Mais il promet d'occuper une place centrale dans la campagne présidentielle alors que le président Donald Trump a juré d'abroger le système hybride de santé Obamacare s'il est réélu en 2020. La santé "est un droit, pas un privilège", a lancé, en présentant son texte, Bernie Sanders, qui domine les sondages parmi les candidats déclarés à l'investiture démocrate. Avec sa réforme, le sénateur indépendant espère "mettre fin à la honte" de voir les Etats-Unis, première puissance mondiale, être le seul parmi les pays riches à ne pas offrir une couverture de santé à tous ses citoyens. Bernie Sanders, 76 ans, avait déjà porté cette idée lors de sa campagne infructueuse pour décrocher l'investiture démocrate en 2016, face à Hillary Clinton. Mais alors qu'à l'époque, cette dernière jugeait impraticable l'idée d'un système d'assurance maladie à l'européenne, elle est défendue cette fois par un grand nombre des dix-huit candidats démocrates, qui plaident pour une forme ou une autre d'extension du système public Medicare bénéficiant déjà aux plus âgés. Parmi eux, quatre sénateurs ont co-signé le projet de loi de Bernie Sanders: Cory Booker, Kirsten Gillibrand, Kamala Harris et Elizabeth Warren. Mme Gillibrand a même co-écrit la partie de la loi dédiée à la délicate transition du système actuel panachant privé et public à cette couverture universelle. "Les Etats-Unis dépensent bien plus dans la santé pour chaque personne que tout autre pays. Et pourtant 34 millions d'Américains n'ont pas d'assurance", a précisé Bernie Sanders. Approuvé en 2010 malgré la farouche opposition des républicains, le système Obamacare avait permis d'assurer près de 20 millions d'Américains supplémentaires. Mais depuis l'arrivée au pouvoir en 2017 de Donald Trump, qui avait promis de l'abroger, plus de sept millions de personnes ont perdu leur assurance, selon l'institut Gallup. Ce chiffre s'explique en partie par les prix élevés mais aussi par des "décisions politiques". Faute d'avoir pu abroger cette loi au Congrès, le président et les républicains s'appliquent en effet à saper ses fondements, comme l'obligation de contracter une assurance. La Maison Blanche a réagi mercredi à la proposition de loi de Bernie Sanders en dénonçant une tentative "de livrer au gouvernement le contrôle de la santé, qui affecterait en fait les plus âgés, éliminerait l'assurance privée de 180 millions d'Américains, et plomberait notre économie ainsi que les générations futures avec une dette sans précédent". "L'administration Trump travaille à des solutions réalistes pour offrir aux Américains les options et le contrôle qu'ils désirent, les prix accessibles dont ils ont besoin, la facilité à laquelle ils s'attendent et la qualité qu'ils méritent", a ajouté sa porte-parole, Sarah Sanders.