Tout sur Obamacare

Le maire de New York Bill de Blasio a annoncé mardi que la ville allait subventionner l'accès aux soins de tous les New-Yorkais aujourd'hui non assurés, soit 600.000 personnes environ, dont les sans-papiers. Une mesure à l'encontre de la volonté du président américain, Donald Trump, de démanteler l'Obamacare récemment déclaré inconstitutionnel par un juge fédéral du Texas.

INTERNATIONAL : Le chef de la majorité républicaine au Sénat américain, Mitch McConnell (photo), va reporter le vote sur la réforme du système de santé, qui doit remplacer l''Obamacare', annonce mardi la chaîne américaine d'information en continu CNN, citant deux sources bien informées.

Le président américain est affaibli par le retrait vendredi au dernier moment du projet complexe de réforme du système de santé, faute d'un soutien suffisant à la fois chez les modérés et dans l'aile dure républicaine. Cette opposition a notamment sauvé un planning familial pour l'avortement. Mais si Donald Trump a perdu une bataille, il n'a pas perdu la guerre.

La semaine dernière, l'aile conservatrice des Républicains reprochait au projet de loi de Donald Trump d'être trop soft. Dimanche, le président américain s'est dit ouvert à l'idée d'amender le projet de réforme de l'assurance santé, insistant sur le fait que le projet en discussion n'est qu'un cadre encore malléable.

Les Républicains ont publié une proposition de loi qui démantèle l'ObamaCare. Est supprimée l'obligation de s'assurer sous peine d'amende. Sont conservés deux acquis majeurs : la possibilité pour les enfants de rester sur l'assurance de leurs parents jusqu'à 26 ans, et l'interdiction aux assureurs de discriminer les patients en fonction de leurs antécédents médicaux. Les crédits fédéraux à Medicaid seraient plafonnés. L'incertitude règne sur la question de savoir qui y perd et qui y gagne.

Effarante, la politique de Donald Trump. Inquiétante aussi, notamment pour le monde médical, forcé par les circonstances à se politiser pour faire entendre sa voix. Si elle est encore faible en nombre (quelques milliers de médecins sur un cheptel de plus de 900.000 âmes), cette voix a de la force. Et c'est une nécessité, car l'élection de Trump marque l'avènement d'un ultra-conservatisme prêt à s'exercer sur des questions sociétales que l'on pensait définitivement tranchées.

Les élections américaines du 8 novembre ont amené dans leur sillage un vent de panique appelé Trump. Si d'aucuns, à l'instar d'Obama lors de sa dernière conférence de presse mercredi en tant que président, positivent et se disent que Trump président, " ce n'est pas la fin du monde ", d'autres s'inquiètent, et parmi eux, des médecins. Ce jour d'investiture de Donald Trump est l'occasion pour le journal du Médecin de revenir sur l'opinion des prestataires de soin américains à l'égard du président.

Le président sortant des Etats-Unis Barack Obama a défendu jeudi dans une lettre aux Américains le travail réalisé lors de ses deux mandats, en particulier la réforme d'assurance-santé Obamacare que son successeur républicain Donald Trump a promis d'abroger et qu'il a encore vivement critiquée jeudi. Le vice-président élu Mike Pence considère son abrogation comme prioritaire afin de le remplacer par un système "moins cher et bien meilleur".

Bousculant tous les pronostics, le trublion affairiste Donald Trump sera donc le 45e président des Etats-Unis. Pourra-t-il mener à terme son ambitieux programme, rafraîchissant mais empli de contradictions et lourd de menaces en matière d'avortement et de démantèlement de l'ObamaCare ?

Les soins de santé n'ont pas été une priorité pendant cette campagne. Le futur président Trump, pendant sa campagne, a émis la volonté de supprimer l'ObamaCare et le remplacer par un mystérieux système "bien meilleur" tout en maintenant MediCare, un des piliers de la Santé publique aux USA. Mais retirer à des millions de gens leur assurance-santé récemment acquise ne serait pas une mince affaire. Il est probable que Trump aura bien d'autres priorités.

Les temps sont durs pour l'ObamaCare. Les primes d'assurance santé montent plus vite que prévu. Il n'y a pas assez de " clients " et pas mal d'acteurs se retirent du projet. Bonne nouvelle quand même : le nombre d'Américains sans couverture est tombé de 49 millions à 29 millions en 2015.

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