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L'étude du Dr Salgado, qui vient d'être publiée dans Jama, concerne le cancer du sein triple négatif, cette forme caractérisée par l'absence de récepteurs aux oestrogènes, à la progestérone et à la protéine HER2. L'équipe de recherche a récolté les données de près de 2.000 femmes dans le monde, qui ont été suivies pendant 18 ans en moyenne. Il s'avère que "si leur système immunitaire dispose de suffisamment de cellules anticancéreuses, les femmes atteintes d'un cancer du sein triple négatif détecté à un stade précoce ont de grandes chances de survie et un faible risque de récidive, même sans chimiothérapie". 25% des patientes souffrant de ce type de tumeur seraient concernées.Environ une femme sur sept atteintes d'un cancer du sein souffre de la forme triple négative. Ce type de cancer ne répond pas aux médicaments hormonaux, ce qui le rend plus difficile à traiter. La plupart des patientes sont ainsi dirigées de manière précoce vers une chimiothérapie, qui entraîne souvent de graves effets secondaires. Pour l'instant, le nombre de cellules immunitaires n'est pas pris en compte pour décider si la patiente nécessite une chimiothérapie. Les médecins se basent plutôt sur la grosseur de la tumeur et sur la propagation du cancer aux ganglions lymphatiques. Un test vérifiant si la femme présente ou non des lymphocytes d'infiltration tumorale (TIL) pourrait déterminer si la chimiothérapie est nécessaire."Les résultats de l'étude pourraient servir de recommandation pour prendre en compte les TIL dans les rapports de pathologie des cancers du sein", estime le Dr Salgado. "Un simple contrôle peut mieux informer les médecins et leurs patientes sur les options de traitements. Cela ne nécessite aucun test coûteux."L'équipe va désormais s'atteler à vérifier de quelle manière les TIL peuvent être utilisés comme clef de voûte pour déterminer la nécessité d'une chimiothérapie.Belga