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L'étude a été menée via un questionnaire auprès de 240 médecins belges, dont 41,3% de francophones et 58,7% de néerlandophones. Plus de 95% des répondants indiquent avoir déjà entendu parler de l'IA, tandis que 80% d'entre eux se disent intéressés par le sujet. Les médecins néerlandophones manifestent toutefois un intérêt significativement plus marqué (51,6%) pour cette technologie que les francophones (29,16%), sans différence liée au milieu d'exercice ni d'impact significatif de l'âge. "Cela pourrait s'expliquer par la pénurie de médecins en Wallonie, qui laisserait moins de temps aux généralistes de se renseigner sur les nouveautés technologiques", pointe le Dr Giovanni Briganti, titulaire de la Chaire IA de l'UMons. Une exposition médiatique moins importante à cette innovation du côté francophone pourrait également se trouver à l'origine de cet écart, selon le spécialiste.L'échantillon indique notamment un intérêt pour l'usage de l'IA dans certains domaines, comme l'interprétation des résultats d'examens, les actions de prévention et de diagnostic, ainsi que le suivi à distance des patients. Les médecins interrogés restent toutefois partagés concernant l'impact que pourrait avoir l'IA dans les cinq années à venir, ainsi que les risques impliqués par cette nouvelle technologie, tels que la déshumanisation du travail ou la diminution de l'intérêt pour certaines tâches. "L'impact organisationnel de l'IA sur la pratique quotidienne des médecins généralistes souligne la nécessité de repenser l'organisation du travail, la répartition des tâches et la coopération entre les professionnels de la santé", conclut le docteur Briganti.BELGA