...

Selon la chaîne de télévision France 3 Provence-Alpes, qui a révélé ces nouvelles mises en examen pour blessures involontaires avec manquement à une obligation de prudence et de sécurité, il s'agit d'Hannelore Font, la directrice de la qualité, de Loïc Gossart, le directeur technique, et de Thierry Brinon, le directeur produits de PIP, qui ont été mis en examen, respectivement les 21, 22 et 23 février. Les trois cadres ont été également placés sous statut de témoin assisté pour le chef d'homicides involontaires par la juge d'instruction Annaïck Le Goff tout comme Jean-Claude Mas, le fondateur de la société, et Claude Couty, le président du directoire, l'avaient été il y a un mois. Ces nouvelles implications dans ce dossier, presque deux ans après la liquidation de l'entreprise et le retrait du marché des prothèses, "sont logiques", a estimé mercredi soir Me Philippe Courtois, l'avocat de l'Association des femmes porteuses de prothèses PIP, qui compte plus de 1.000 membres. "Ils (les cadres, ndlr) avaient connaissance des faits et n'ont rien fait pour les stopper", a affirmé l'avocat, ajoutant que, selon lui, ces employés auraient dû dénoncer "à la justice et aux autorités sanitaires" les infractions dans la fabrication du gel frauduleux.