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Quelque 30% des Belges présentent une surcharge en graisse au niveau du foie appelée "stéatose" et peuvent être considérés comme à risque de développer une stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique (MASH). Auparavant nommée "NASH" pour stéatohépatite non alcoolique, cette pathologie touche 5% de la population, expliquent les Cliniques universitaires Saint-Luc dans un communiqué. La stéatohépatite métabolique peut à son tour entraîner une cirrhose, un cancer du foie, la nécessité d'une transplantation hépatique et participer à la survenue d'autres complications (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, diabète de type 2, etc.).Il n'existe actuellement aucun traitement pour cette maladie, en dehors de la mise en place d'une meilleure hygiène de vie. Mais remarquant que la MASH entraîne une diminution de l'activation de certains récepteurs aux hormones thyroïdiennes spécifiquement dans le foie, les chercheurs se sont penchés sur la resmetirom. Cette molécule permet en effet de réactiver ces récepteurs et d'influer sur la guérison de la pathologie.Près de 1.000 personnes atteintes de stéatohépatite et de fibrose hépatique ont participé à l'étude. Elles ont été réparties en trois groupes : un premier avec placebo, et les deuxième et troisième recevant respectivement 80 mg et 100 mg de resmetirom par jour pendant un an. À la fin du traitement, une amélioration significative a été observée chez les patients recevant la molécule : 25% des membres du groupe 2 (80 mg) ont montré une guérison de la maladie avec une réduction du stade de fibrose ou sans aggravation de celle-ci. 30% des membres du groupe 3 (100 mg) ont montré des résultats similaires. Une guérison a également été constatée chez 10% des patients recevant le placebo, qui peut s'expliquer par une possible amélioration des habitudes alimentaires des individus inclus dans l'étude et par une sensibilisation accrue à la maladie.Selon les chercheurs, ces résultats sont encourageants car ils suggèrent la possibilité d'identifier avec plus d'efficacité les patients susceptibles de mieux répondre au traitement. Ils permettent aussi d'évaluer de manière objective les impacts potentiels sur la réduction de la mortalité, les événements cardiovasculaires, et la nécessité de recourir à la transplantation hépatique chez les personnes traitées.