" Cela fait plus de 11 mois que le Covid-19 a frappé à nos portes, apportant dans ses valises un virus imprévisible, et en tant qu'invités surprises, des restrictions comme peu d'entre nous en avaient déjà connues", pointe le CMG. "Placés en première ligne de soins, les médecins généralistes sont les témoins privilégiés des remous que ce qu'on a qualifié de " crise " ou de " guerre " provoque dans les rangs de la population. Nous avons senti venir la première vague, nous avons vu arriver la deuxième et, chaque fois, nous avons alerté. Nous estimons que c'est aussi notre rôle, d'avertir quand les choses vont mal. C'est pourquoi, aujourd'hui, nous voulons mettre en lumière l'état des patients qui peuplent nos cabinets. Car près d'un an après le début de l'épidémie en Belgique, nous ne pouvons ignorer le fait que nos discussions avec les patients ne sont plus les mêmes que d'habitude. "

Moral en berne

Certes, tous les patients ne vont pas mal, mais des patients qui se portaient bien auparavant ont du mal à traverser cette crise. " Nous voyons entrer dans nos cabinets de plus en plus de patients dont le moral est en berne, dont le mal-être devient évident et parfois insupportable et, pour certains, dont l'état psychologique provoque une réelle souffrance. Et cela touche tous les publics, tous niveaux d'éducation, de classes sociales, de socialisation, de santé confondus. "

Selon le CMG, les patients, qui sont mieux informés qu'on ne le pense sont frappés par une communication inadéquate ou partiale. Exemple : " La communication concernant le retour de vacances était fort tendancieuse. On disait que les cas augmentaient fortement, ce qui était vrai, mais le nombre de tests était trois fois supérieur à la période précédente et, en réalité, le taux de reproduction du virus descendait. On voulait faire croire que cette " augmentation " était due au retour de vacances. Je ne dis pas que le retour de vacances n'a pas aidé des variantes à rentrer en Belgique, mais l'information sur le nombre de contagions était faussée ".

Les patients s'étonnent également qu'on se contente de tests " à 70% efficaces " sans proposer de mesures additionnelles. " Il n'y a pas de clarté sur l'objectif des autorités. Si l'objectif est la protection de la santé, on doit prendre en compte la santé dans sa globalité. N'y a-t-il que les courbes de la pandémie dont il faille tenir compte ? "

Mesures arbitraires

Le manque d'explications par rapport aux mesures très attentatoire aux libertés mine leur légitimité aux yeux des citoyens. " Les mesures qui changent sans cesse, les critères qui semblent arbitraires, la solitude qui nous est imposée, sont autant de sources de mal-être ", entend-on dans les cabinets.

" Notre but n'est pas de dénoncer mais bien de mettre en lumière, depuis notre poste d'observation privilégié, ce qui se trame sur le terrain. Nous ne sommes pas les seuls. Dans la presse, ces dernières semaines, certains se sont levés pour les jeunes, d'autres ont porté la voix des plus âgés, tous ont dénoncé l'impact que la gestion de cette pandémie - et de la persistance des mesures coercitives décidées - ont sur l'état psychologique de la population. "

Et de se demander si une enquête auprès de la population ne serait pas une solution pour circonvenir le problème. " Mais pour amener des solutions à ce phénomène, il faut commencer par le faire existe, le nommer et le quantifier. "

" Cela fait plus de 11 mois que le Covid-19 a frappé à nos portes, apportant dans ses valises un virus imprévisible, et en tant qu'invités surprises, des restrictions comme peu d'entre nous en avaient déjà connues", pointe le CMG. "Placés en première ligne de soins, les médecins généralistes sont les témoins privilégiés des remous que ce qu'on a qualifié de " crise " ou de " guerre " provoque dans les rangs de la population. Nous avons senti venir la première vague, nous avons vu arriver la deuxième et, chaque fois, nous avons alerté. Nous estimons que c'est aussi notre rôle, d'avertir quand les choses vont mal. C'est pourquoi, aujourd'hui, nous voulons mettre en lumière l'état des patients qui peuplent nos cabinets. Car près d'un an après le début de l'épidémie en Belgique, nous ne pouvons ignorer le fait que nos discussions avec les patients ne sont plus les mêmes que d'habitude. "Certes, tous les patients ne vont pas mal, mais des patients qui se portaient bien auparavant ont du mal à traverser cette crise. " Nous voyons entrer dans nos cabinets de plus en plus de patients dont le moral est en berne, dont le mal-être devient évident et parfois insupportable et, pour certains, dont l'état psychologique provoque une réelle souffrance. Et cela touche tous les publics, tous niveaux d'éducation, de classes sociales, de socialisation, de santé confondus. "Selon le CMG, les patients, qui sont mieux informés qu'on ne le pense sont frappés par une communication inadéquate ou partiale. Exemple : " La communication concernant le retour de vacances était fort tendancieuse. On disait que les cas augmentaient fortement, ce qui était vrai, mais le nombre de tests était trois fois supérieur à la période précédente et, en réalité, le taux de reproduction du virus descendait. On voulait faire croire que cette " augmentation " était due au retour de vacances. Je ne dis pas que le retour de vacances n'a pas aidé des variantes à rentrer en Belgique, mais l'information sur le nombre de contagions était faussée ".Les patients s'étonnent également qu'on se contente de tests " à 70% efficaces " sans proposer de mesures additionnelles. " Il n'y a pas de clarté sur l'objectif des autorités. Si l'objectif est la protection de la santé, on doit prendre en compte la santé dans sa globalité. N'y a-t-il que les courbes de la pandémie dont il faille tenir compte ? "Le manque d'explications par rapport aux mesures très attentatoire aux libertés mine leur légitimité aux yeux des citoyens. " Les mesures qui changent sans cesse, les critères qui semblent arbitraires, la solitude qui nous est imposée, sont autant de sources de mal-être ", entend-on dans les cabinets." Notre but n'est pas de dénoncer mais bien de mettre en lumière, depuis notre poste d'observation privilégié, ce qui se trame sur le terrain. Nous ne sommes pas les seuls. Dans la presse, ces dernières semaines, certains se sont levés pour les jeunes, d'autres ont porté la voix des plus âgés, tous ont dénoncé l'impact que la gestion de cette pandémie - et de la persistance des mesures coercitives décidées - ont sur l'état psychologique de la population. "Et de se demander si une enquête auprès de la population ne serait pas une solution pour circonvenir le problème. " Mais pour amener des solutions à ce phénomène, il faut commencer par le faire existe, le nommer et le quantifier. "