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L'Académie européenne des pédiatres (European Academy of Paediatrics - EAP) fait partie de l'Union des médecins spécialistes européens. Elle est à ce titre la voix officielle des pédiatres, des enfants et de leur famille à travers l'Europe. Les membres de l'EAP proviennent de 32 pays de l'Espace économique européen. En son sein, le groupe de travail Advocacy for Children milite pour l'amélioration de la vie et de la santé des enfants à travers l'Europe.L'EAP tient son assemblée générale le 29 janvier prochain. Elle aura pour thème principal la santé des enfants des migrants, notamment la vaccination et le problème des enfants non accompagnés (" disparus ") parfois exploités par des trafiquants d'êtres humains.A l'agenda figurent également les résultats d'un sondage auprès de 500 pédiatres provenant de 17 pays européens et distribué au mois de septembre 2015 auprès de 2.000 pédiatres européens et autour de la Méditarranée.Les conclusions de l'enquête mettent en lumière les difficultés d'accès aux soins pédiatriques pour les familles des migrants et leurs enfants. 65% des migrants ont des problèmes de santé La moitié des pédiatres interrogés estiment que les enfants de migrants sont confrontés à des problèmes de santé, en particulier des maladies chroniques et contagieuses, mentales et des blessures accidentelles. 65% des migrants ont des besoins spécifiques en santé : retards de vaccination, problèmes socio-émotionnels, problèmes d'ouïe et de vue ainsi que des pathologies associées à la pauvreté.Dans 85% des cas, la couverture vaccinale est faible mais s'améliore au bout d'un an.Un peu moins d'un tiers des pédiatres notent l'existence de barrières aux soins pédiatriques conséquences notamment de langue, la bureaucratie et la pauvreté. En santé mentale également, des barrières existent. Dans 2/3 des cas, les interprètes ne sont pas disponibles pour communiquer avec ces enfants.Seuls 40% signalent l'existence dans leur pays d'origine de politiques dédiées aux enfants. L'absence de guidelines en soins pédiatriques dans ces pays atteint 65% et l'absence de formation spécifique sur les problèmes de santé pédiatrique des jeunes migrants atteint 80%.