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La disponibilité rapide d'un anesthésiste est vitale dans de nombreux cas. Il suffit de penser à une césarienne urgente pour un enfant à naître en souffrance avec des risques de séquelles lourdes à chaque minute de retard de prise en charge. Il existe ainsi de nombreux exemples d'interventions où le pronostic vital est en jeu et où la rapidité est cruciale. La présence d'un anesthésiste est alors tout simplement une question de vie ou de mort...En outre, la disponibilité rapide d'un anesthésiste en phase postopératoire est également vitale. Pensons aux problèmes postopératoires tels que les hémorragies, les douleurs incontrôlables, etc.Enfin, l'anesthésiste est aussi souvent au coeur de l'équipe d'intervention rapide de l'hôpital. Cette équipe intervient immédiatement en cas de dégradation de l'état du patient. Le patient peut être directement examiné et recevoir un traitement salvateur.Ces permanences à l'hôpital ne sont pas imposées par la loi, mais relèvent d'une démarche volontaire et de l'éthique professionnelle des anesthésistes. Il n'est d'ailleurs pas exclu qu'un juge considère ces permanences comme le respect du devoir de prudence de l'anesthésiste. Un anesthésiste qui doit se déplacer de chez lui en cas d'urgence pourrait faire preuve de négligence et être tenu responsable des dommages subis par le patient en raison de son intervention tardive.Il va sans dire que ces permanences pèsent lourdement sur l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée des anesthésistes. En assurant ces permanences, ils sont amenés à passer une grande partie de leur carrière entre les murs de leur hôpital. C'est devenu en quelque sorte leur résidence principale.L'Association professionnelle belge d'anesthésie-réanimation APSAR-BSAR demande donc que ce service, qui améliore indéniablement la qualité, soit indemnisé, comme c'est le cas pour les intensivistes et les médecins urgentistes.Dr Gilbert Bejjani, président APSAR-BSARDr Stefaan Carlier, secrétaire APSAR-BSAR