" Comment peut-on parler de progrès, s'exclamait le Dr Halfdan Manier, directeur général de l'Organisation à l'époque, si, dans certains pays d'Afrique, un nouveau-né n'a que 50 % de chances de parvenir à l'âge de l'adolescence ? Si les quatre cinquièmes de la population du globe, vivant dans des taudis et dans des zones rurales, n'ont accès à aucune forme organisée de soins de santé ? Si une personne sur trois seulement, dans les pays en voie de développement bénéficie d'une eau sans danger et d'un assainissement adéquat ? "

L'intention était louable mais le défi était trop grand.

A l'occasion d'une session de deux jours organisée à Bruxelles par l'Agence universitaire francophone qui entend résoudre les défaillances en santé publique via une meilleure collaboration, dans l'espace francophone planétaire et notamment africain, entre les universités, facultés de médecine et autres écoles supérieures de santé, on a pu observer, assez consterné, que cet objectif de santé pour tous en l'an 2000 reste lettre morte.

Pour en rester au monde francophone, dans les pays du Sahel (de Dakar à Djibouti) mais aussi à Madagascar ou en Haïti, le simple accès à des soins de première ligne fait lourdement défaut. En l'absence de statistiques fiables et étant donné des données épidémiologiques tronquées voire instrumentalisées par des nomenklaturas politiques, on peine à voir des améliorations suffisantes de la santé publique la plus élémentaire.

Existe-t-il une malédiction pour ce que l'on appelait avec un certain mépris les pays en voie de développement ? Ou bien l'espoir est au bout du chemin ?

Nous sommes en 2018. L'OMS va-t-elle nous promettre la santé pour tous en 2100 ou va-t-elle remiser au tiroir ses prophéties et s'atteler à des progrès concrets sur le terrain?

Nicolas de Pape

" Comment peut-on parler de progrès, s'exclamait le Dr Halfdan Manier, directeur général de l'Organisation à l'époque, si, dans certains pays d'Afrique, un nouveau-né n'a que 50 % de chances de parvenir à l'âge de l'adolescence ? Si les quatre cinquièmes de la population du globe, vivant dans des taudis et dans des zones rurales, n'ont accès à aucune forme organisée de soins de santé ? Si une personne sur trois seulement, dans les pays en voie de développement bénéficie d'une eau sans danger et d'un assainissement adéquat ? "L'intention était louable mais le défi était trop grand.A l'occasion d'une session de deux jours organisée à Bruxelles par l'Agence universitaire francophone qui entend résoudre les défaillances en santé publique via une meilleure collaboration, dans l'espace francophone planétaire et notamment africain, entre les universités, facultés de médecine et autres écoles supérieures de santé, on a pu observer, assez consterné, que cet objectif de santé pour tous en l'an 2000 reste lettre morte.Pour en rester au monde francophone, dans les pays du Sahel (de Dakar à Djibouti) mais aussi à Madagascar ou en Haïti, le simple accès à des soins de première ligne fait lourdement défaut. En l'absence de statistiques fiables et étant donné des données épidémiologiques tronquées voire instrumentalisées par des nomenklaturas politiques, on peine à voir des améliorations suffisantes de la santé publique la plus élémentaire.Existe-t-il une malédiction pour ce que l'on appelait avec un certain mépris les pays en voie de développement ? Ou bien l'espoir est au bout du chemin ?Nous sommes en 2018. L'OMS va-t-elle nous promettre la santé pour tous en 2100 ou va-t-elle remiser au tiroir ses prophéties et s'atteler à des progrès concrets sur le terrain?Nicolas de Pape