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Si les mesures d'hygiène et de lutte contre la pandémie de Covid-19 expliquent la baisse drastique des infections à Mycoplasma pneumoniae, les scientifiques se demandent bien pourquoi la maladie n'a toujours pas refait son apparition. Avec la levée des mesures, d'autres agents pathogènes dont la transmission avait également diminué sont en effet rapidement réapparus."Nous partons du principe que les mycoplasmes vont revenir, la question est de savoir quand", ajoute Patrick Meyer Sauteur, de l'Hôpital pédiatrique universitaire de Zurich, premier auteur de cette étude publiée dans la revue The Lancet Microbe. Une surveillance a été mise en place au niveau international, car en trois ans l'immunité dans la population a diminué, ce qui pourrait avoir comme conséquences des infections plus graves que par le passé et en plus grand nombre.Quant à expliquer l'absence prolongée de la bactérie, les auteurs évoquent le temps de génération plus long (six heures, contre 10-20 minutes pour d'autres bactéries conventionnelles), et une incubation plus lente (une à trois semaines) des mycoplasmes. Cette recherche a été menée sur 42 sites dans 23 pays. La bactérie n'a été détectée que dans 214 tests PCR sur un total de 212.207.M. pneumoniae est endémique à l'échelle mondiale, avec des recrudescences épidémiques régulières. La maladie est plus fréquente lorsque les températures sont élevées, en été et au début de l'automne.Découvert dans les années 1940, ce microorganisme a longtemps été considéré comme un virus. Il peut causer de nombreuses complications, certaines graves, telles que des lésions dermatologiques et des atteintes du système nerveux central.BELGA