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Il est apparu, d'un échange vif entre Laurette Onkelinx et Maggie De Block à la Chambre il y a quelques semaines, que celle-ci voulait abandonner le plan VIH de l'ancienne ministre de la Santé. La raison invoquée est qu'il n'y avait pas suffisamment de moyens libérés pour réaliser ce plan ambitieux et qu'il n'y avait pas eu suffisamment de négociation avec l'administration.Au Parlement flamand, on s'étonne. Car une résolution inspirée par ce plan VIH y avait été déposée. La N-VA a donc apostrophé le ministre flamand de la Santé, Jo Vandeurzen (CD&V), lequel avait parlé en termes laudateurs du plan Onkelinx de manière répétée d'autant que ce plan prévoyait des compétences importantes pour les Régions. Piet De Bruyn se demande ce qu'il adviendra concrètement en cas d'abandon du plan.C'est la collègue libérale de Maggie De Block, Freya Saeys, qui est monté au créneau. Il n'est pas question, dit-elle, d'un abandon total en rase campagne d'un plan qui avait été signé par toutes les parties du pays. Le plan ne peut d'ailleurs pas être ajourné unilatéralement par une ministre fédérale. Il n'est pas question donc de faire une croix dessus mais d'intégrer la problématique dans un plan d'action orienté sur les maladies chroniques. Vandeurzen, irrité, a réagi en soulignant que le plan sera discuté lors d'une prochaine conférence interministérielle.La N-VA a insisté : sa question est pertinente étant donné que Maggie De Block a laissé entendre clairement que le plan était ajourné. Le réintégrer dans les maladies chroniques est une approche radicalement différente, a pointé Piet De Bruyn qui se positionne comme le défenseur de la communauté gay.L'intéressé a été alors taxé de girouette par la parlementaire libérale Saeys.La moralité de cette histoire est que le Fédéral ne peut plas décider d'une politique d'autorité sans consulter les Régions et communautés.