L'indénombrable dépend d'aptitudes et de talents comme la séduction, la persuasion, la patience, l'habileté manuelle et bien d'autres qualités. Elles résistent à toute définition standard et pourtant, elles existent, rapportent de l'argent ou en font perdre par leur présence ou par leur manque.

Mais comment calculer les forfaits et qui doit en décider ? À lire la presse médicale, tout se décide au sommet. Le ministre détermine les forfaits et les assortit d'interdits justifiés par les objectifs de justice sociale et de viabilité financière de l'assurance maladie-invalidité. Les règles se multiplient à l'infini, égrenées dans des centaines de pages du Moniteur. Pourquoi tant de complications ? Les attitudes face à l'argent s'avèrent tellement individuelles que le financement de la médecine exige des règles subtiles, respectant les contraintes rencontrées aux différentes échelles, des plus individuelles aux plus collectives.

Une égale attention

Est-il vraiment impossible d'accepter le fait indéniable que les malades et les médecins ne peuvent voir les aspects financiers de la même manière que les dirigeants de grandes entités, directeurs d'hôpitaux, industriels, recteurs d'universités, mutualistes, assureurs et ministres ? Il faut cesser d'opposer les uns et les autres mais, au contraire, accorder une égale attention à leurs rôles respectifs. Les citoyens devraient davantage s'intéresser aux enjeux des gestionnaires et des politiques mais ceux-ci, en retour, devraient sortir de leurs préjugés idéologiques pour fixer un cadre de règles sans décréter unilatéralement ce que chacun peut décider lui-même, y compris en matière de prix.

Au dénombrable le paiement à l'acte, à l'indénombrable le forfait.

Examinons la valorisation de la médecine dans le sens inverse, de la base au sommet. Pour les plus démunis, le choix du tarif conventionné prime sur toute autre considération. Ils doivent donc pouvoir user de ce droit, tout en gardant la liberté d'y recourir ou non. Car des moins nantis acceptent parfois de payer un peu plus cher un médecin dont ils apprécient les soins et la modération des honoraires, tandis que de riches avares comptent le moindre sous pour un service minimum. Question de caractère. Même diversité pour les médecins.

Liberté de choix

Entre les généreux et les rares cupides, les modérés l'emportent. En Belgique, jusqu'ici, les différentes modalités de pratiques permettent de répondre aux desiderata financiers de tous. Pour les décideurs politiques, cette diversité complique singulièrement les choses, au point de vouloir tout imposer. Grave erreur, en ce sens que les trois qualités du système, médicales, éthiques et financières, dépendent d'un mixte de décisions négociées à tous les niveaux, du plus individuel au plus collectif.

Aujourd'hui, les discussions sur le prix de la médecine se passent en haut lieu. À raison pour certains sujets, comme les rapports financiers entre médecins et gestionnaires hospitaliers dont le cadre légal mérite des ajustements réclamés par l'Absym-BVAS. Les représentants des médecins ne peuvent perdre de vue l'importance de la liberté de choix, celle des malades et celle des médecins. Une liberté concrète, pragmatique, n'empêchant nullement le politique d'assumer son rôle de gardien de notre toujours bon et toujours améliorable système de soins de santé. La suite va expliquer pourquoi.

Suite 5/5: des décisions prises d'en haut pour tout le monde, ça ne marche pas.

L'indénombrable dépend d'aptitudes et de talents comme la séduction, la persuasion, la patience, l'habileté manuelle et bien d'autres qualités. Elles résistent à toute définition standard et pourtant, elles existent, rapportent de l'argent ou en font perdre par leur présence ou par leur manque.Mais comment calculer les forfaits et qui doit en décider ? À lire la presse médicale, tout se décide au sommet. Le ministre détermine les forfaits et les assortit d'interdits justifiés par les objectifs de justice sociale et de viabilité financière de l'assurance maladie-invalidité. Les règles se multiplient à l'infini, égrenées dans des centaines de pages du Moniteur. Pourquoi tant de complications ? Les attitudes face à l'argent s'avèrent tellement individuelles que le financement de la médecine exige des règles subtiles, respectant les contraintes rencontrées aux différentes échelles, des plus individuelles aux plus collectives.Est-il vraiment impossible d'accepter le fait indéniable que les malades et les médecins ne peuvent voir les aspects financiers de la même manière que les dirigeants de grandes entités, directeurs d'hôpitaux, industriels, recteurs d'universités, mutualistes, assureurs et ministres ? Il faut cesser d'opposer les uns et les autres mais, au contraire, accorder une égale attention à leurs rôles respectifs. Les citoyens devraient davantage s'intéresser aux enjeux des gestionnaires et des politiques mais ceux-ci, en retour, devraient sortir de leurs préjugés idéologiques pour fixer un cadre de règles sans décréter unilatéralement ce que chacun peut décider lui-même, y compris en matière de prix.Examinons la valorisation de la médecine dans le sens inverse, de la base au sommet. Pour les plus démunis, le choix du tarif conventionné prime sur toute autre considération. Ils doivent donc pouvoir user de ce droit, tout en gardant la liberté d'y recourir ou non. Car des moins nantis acceptent parfois de payer un peu plus cher un médecin dont ils apprécient les soins et la modération des honoraires, tandis que de riches avares comptent le moindre sous pour un service minimum. Question de caractère. Même diversité pour les médecins.Entre les généreux et les rares cupides, les modérés l'emportent. En Belgique, jusqu'ici, les différentes modalités de pratiques permettent de répondre aux desiderata financiers de tous. Pour les décideurs politiques, cette diversité complique singulièrement les choses, au point de vouloir tout imposer. Grave erreur, en ce sens que les trois qualités du système, médicales, éthiques et financières, dépendent d'un mixte de décisions négociées à tous les niveaux, du plus individuel au plus collectif.Aujourd'hui, les discussions sur le prix de la médecine se passent en haut lieu. À raison pour certains sujets, comme les rapports financiers entre médecins et gestionnaires hospitaliers dont le cadre légal mérite des ajustements réclamés par l'Absym-BVAS. Les représentants des médecins ne peuvent perdre de vue l'importance de la liberté de choix, celle des malades et celle des médecins. Une liberté concrète, pragmatique, n'empêchant nullement le politique d'assumer son rôle de gardien de notre toujours bon et toujours améliorable système de soins de santé. La suite va expliquer pourquoi. Suite 5/5: des décisions prises d'en haut pour tout le monde, ça ne marche pas.