Trois généralistes sur dix pensent à tort qu'on ne peut pas être réinfecté après avoir été traité contre le VHC. 43 d'entre eux ne savent pas que l'hépatite C peut être guérie à 90%, voire plus. Près d'un sur deux pense que les traitements contre l'hépatite C provoquent de sérieux effets secondaires. Pire, quasiment un sur deux pense qu'on ne peut pas guérir du tout de l'hépatite C. La liste s'allonge ainsi, démontrant le manque de connaissances relatives au virus.

70 000 belges seraient pourtant contaminés par le VHC. 42% des infestés ignorent qu'ils le sont. Ils sont donc nombreux à passer à travers les mailles du filet. Ceci alors même qu'il existe des moyens de dépistage efficaces. La majorité des généralistes déclare tester les trois hépatites A, B et C auprès de leurs patients. Pour 77% des MG interrogés, un patient sur dix est atteint du VHC.

Une procédure de dépistage est lancée lorsque le patient possède un profil à risque ou lorsqu'un test sanguin montrerait un taux élevé de transaminase. Quasiment tous les MG renvoient alors le patient vers un spécialiste.

L'ignorance d'une contamination s'explique par le temps d'incubation du virus dans son hôte avant que des symptômes ne se déclarent. Ils se traduisent le plus souvent par une fatigue non liée à un effort physique, un jaunissement de la peau et du blanc des yeux (le foie est touché), une dépression. En rappelant que le VHC n'est pas seulement une maladie du foie. Il peut provoquer des maladies cardiaques, des problèmes rénaux , des désordres de la peau, etc.

Des soins très efficaces

Les traitements contre le VHC sont aussi peu connus. Il faut dire que de nouveaux médicaments (DAA de 2de génération, des antiviraux à action directe) très efficaces n'ont été développés que récemment. Contrairement aux autres hépatites, le VHC peut être détruit par des traitements par voie orale. Il n'existe par contre pas de vaccin. Deux généralistes sur dix pensent pourtant l'inverse. Mais alors que le virus de l'hépatite B (VHB) demande un long traitement pour le détruire de l'organisme, un traitement de huit à douze semaines est suffisant pour le VHC. Les deux virus ne se reproduisent effectivement pas de la même manière. Le VHB persiste dans l'hépatocyte sous forme d'ADN. Le VHC ne se convertit pas en ADN, conserve une forme ARN et n'est présent que dans le cytoplasme. Et c'est bien parce qu'il n'intègre pas l'ADN que le VHC peut être détruit.

Ces nouveaux médicaments ont un taux de réussite de 94 à 99%. Ce taux s'élevait encore à 90% en 2014 et de 16% il y a vingt ans. Plus de quatre MG sur dix pensent pourtant qu'on ne peut guérir du VHC. Les effets secondaires ne sont également plus aussi délétères qu'auparavant, contrairement à l'avis d'un généraliste sur deux.

Selon l'UCL, les personnes ayant le plus de risques d'être infectées sont celles ayant entre 35 et 54 ans. Certains Etats des E.U. ont d'ailleurs lancé des campagnes incitant les personnes entre cette fourchette d'âge à se faire dépister.

Un VHC éradicable

Pour le professeur Yves Hormans, "on devrait pouvoir éradiquer la maladie". Mais alors que la plupart des pays européens ont investi dans la prévention et le traitement de l'hépatite C, la Belgique reste au point mort. Les remboursements des médicaments ne se font que pour les fibroses de stade 3 et 4, pas avant. "Le coût des traitements est ridicule", souligne le professeur, mais s'il est tout de même trop élevé pour les ménages seules. "Il faut que les malades aient accès aux traitements". C'est le cas dans d'autres pays moins riches que la Belgique, le Portugal en est un exemple, qui ont établi des politiques favorables à la lutte contre le VHC. Les nations limitrophes tel que la France, l'Allemagne et les Pays-Bas ont également ouvert l'accès aux traitements.

Pour Herman De Smet, président de l'Association de l'Hémophilie, "on parle souvent de l'aspect économique mais il ne faut pas négliger le côté social. Si on peut améliorer le quotidien des patients on doit le faire".

Trois généralistes sur dix pensent à tort qu'on ne peut pas être réinfecté après avoir été traité contre le VHC. 43 d'entre eux ne savent pas que l'hépatite C peut être guérie à 90%, voire plus. Près d'un sur deux pense que les traitements contre l'hépatite C provoquent de sérieux effets secondaires. Pire, quasiment un sur deux pense qu'on ne peut pas guérir du tout de l'hépatite C. La liste s'allonge ainsi, démontrant le manque de connaissances relatives au virus.70 000 belges seraient pourtant contaminés par le VHC. 42% des infestés ignorent qu'ils le sont. Ils sont donc nombreux à passer à travers les mailles du filet. Ceci alors même qu'il existe des moyens de dépistage efficaces. La majorité des généralistes déclare tester les trois hépatites A, B et C auprès de leurs patients. Pour 77% des MG interrogés, un patient sur dix est atteint du VHC.Une procédure de dépistage est lancée lorsque le patient possède un profil à risque ou lorsqu'un test sanguin montrerait un taux élevé de transaminase. Quasiment tous les MG renvoient alors le patient vers un spécialiste.L'ignorance d'une contamination s'explique par le temps d'incubation du virus dans son hôte avant que des symptômes ne se déclarent. Ils se traduisent le plus souvent par une fatigue non liée à un effort physique, un jaunissement de la peau et du blanc des yeux (le foie est touché), une dépression. En rappelant que le VHC n'est pas seulement une maladie du foie. Il peut provoquer des maladies cardiaques, des problèmes rénaux , des désordres de la peau, etc.Des soins très efficacesLes traitements contre le VHC sont aussi peu connus. Il faut dire que de nouveaux médicaments (DAA de 2de génération, des antiviraux à action directe) très efficaces n'ont été développés que récemment. Contrairement aux autres hépatites, le VHC peut être détruit par des traitements par voie orale. Il n'existe par contre pas de vaccin. Deux généralistes sur dix pensent pourtant l'inverse. Mais alors que le virus de l'hépatite B (VHB) demande un long traitement pour le détruire de l'organisme, un traitement de huit à douze semaines est suffisant pour le VHC. Les deux virus ne se reproduisent effectivement pas de la même manière. Le VHB persiste dans l'hépatocyte sous forme d'ADN. Le VHC ne se convertit pas en ADN, conserve une forme ARN et n'est présent que dans le cytoplasme. Et c'est bien parce qu'il n'intègre pas l'ADN que le VHC peut être détruit.Ces nouveaux médicaments ont un taux de réussite de 94 à 99%. Ce taux s'élevait encore à 90% en 2014 et de 16% il y a vingt ans. Plus de quatre MG sur dix pensent pourtant qu'on ne peut guérir du VHC. Les effets secondaires ne sont également plus aussi délétères qu'auparavant, contrairement à l'avis d'un généraliste sur deux.Selon l'UCL, les personnes ayant le plus de risques d'être infectées sont celles ayant entre 35 et 54 ans. Certains Etats des E.U. ont d'ailleurs lancé des campagnes incitant les personnes entre cette fourchette d'âge à se faire dépister.Un VHC éradicablePour le professeur Yves Hormans, "on devrait pouvoir éradiquer la maladie". Mais alors que la plupart des pays européens ont investi dans la prévention et le traitement de l'hépatite C, la Belgique reste au point mort. Les remboursements des médicaments ne se font que pour les fibroses de stade 3 et 4, pas avant. "Le coût des traitements est ridicule", souligne le professeur, mais s'il est tout de même trop élevé pour les ménages seules. "Il faut que les malades aient accès aux traitements". C'est le cas dans d'autres pays moins riches que la Belgique, le Portugal en est un exemple, qui ont établi des politiques favorables à la lutte contre le VHC. Les nations limitrophes tel que la France, l'Allemagne et les Pays-Bas ont également ouvert l'accès aux traitements. Pour Herman De Smet, président de l'Association de l'Hémophilie, "on parle souvent de l'aspect économique mais il ne faut pas négliger le côté social. Si on peut améliorer le quotidien des patients on doit le faire".