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Itinera propose notamment de supprimer le système de quotas existants proposant des médicaments bon marché pour les médecins et de le remplacer par "une obligation pour les médecins de prescrire le nom scientifique du médicament sauf exceptions fondées scientifiquement".Pour Itinera, il faut aussi que les mutualités jouent un rôle dans la négociation des prix des médicaments. "Des contrats sélectifs par les mutuelles sont dans ce cas possibles. Par ce biais, davantage de comparaisons des prix existeront pour chaque médicament et inciteront les entreprises pharmaceutiques à se faire davantage concurrence", explique Itinera. Itinera a calculé qu'une politique de remboursement des médicaments optimale représentait un potentiel d'économie de 444 millions d'euros par an, "tout en renforçant le potentiel d'innovation des entreprises pharmaceutiques, en réinvestissant directement une partie des gains dans la recherche et l'innovation". Febelgen, la fédération des fabricants de génériques, a réagi en indiquant qu'il ne serait pas possible d'économiser 400 millions d'euros par les génériques: "Cela est mathématiquement impossible vu que le chiffre d'affaires des médicaments génériques n'est que 300 millions d'euros actuellement". Pour Febelgen, des négociations de prix par les mutualités comme c'est le cas aux Pays-Ba, auraient des conséquences néfastes pour le développement durable de l'industrie pharmaceutique. "Le paysage pharmaceutique serait transformé en désert".