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Dans deux cartes blanches publiées lundi respectivement par les journaux De Standaard et La Libre Belgique, les président et secrétaire général des Mutualités Chrétiennes, Luc Van Gorp et Jean Hermesse, ont dit tout le mal qu'ils pensaient de la baisse des moyens de fonctionnement des mutuelles décidée par le gouvernement.Pour eux, les personnes malades et les plus vulnérables seront les premières à pâtir de la diminution de la qualité des services qu'induira l'économie de 100 millions d'euros à réaliser d'ici 2018. Les mutuelles devront réaliser une économie de 50 millions d'euros l'an prochain, de 25 millions supplémentaires en 2017 et 25 millions en 2018.Le cabinet de la ministre De Block a confirmé ces montants et souligné que les administrations publiques devraient aussi procéder à des économies sur leurs frais de fonctionnement. " Il est donc logique que les organisations chargées de la mise en oeuvre des politiques, en dehors de la sphère du pouvoir, produisent elles-mêmes un effort ".Pour Maggie De Block, chacun doit apporter sa pierre à l'édifice. " Il s'agit d'une condition importante pour maintenir des soins de santé de qualité, durables et accessibles. Sous les précédents gouvernements, on attendait des effort de même nature de la part des mutuelles ", a-t-elle fait savoir.La ministre libérale flamande a par ailleurs indiqué qu'elle organiserait une concertation avec les mutuelles pour examiner les modalités des économies à réaliser sur plusieurs années, ce qui ouvre le champ des possibilités, d'après elle.Pour la ministre, il ne s'agit pas que d'argent au sens strict, mais de simplification des procédures, d'informatisation, d'évolution du service au patient et de modernisation du rôle des mutuelles dans la gestion de l'assurance maladie-invalidité.