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Le corps médical n'a pas digéré les dernières déclarations du ministre de la santé. Panagiotis Kouroumplis (photo ci-contre) a suggéré de sanctionner financièrement les personnes souffrant de cancer si ces derniers n'avaient pas réalisé d'examens préventifs. L'homme politique envisage d'augmenter significativement pour ces patients leur contribution aux frais médicaux, à hauteur de 50%." Punir le citoyen au lieu de le conseiller ne correspond pas à notre vision de la médecine préventive ", s'est notamment indignée l'Association médicale d'Athènes. L'association en appelle à la coopération entre autorités et institutions scientifiques pour encourager les Grecs à éviter les comportements à risque et participer plus activement ou pertinemment aux dépistages.Pour sa défense, le ministre Kouroumplis a affirmé que son unique intention était de sensibiliser le grand public en vue de réduire le taux de mortalité imputable aux diverses formes de cancer. " Nous sommes le seul pays occidental à ne pas disposer de plan national de prévention pour le cancer ", a-t-il insisté. Tout en invitant ses détracteurs à trouver de meilleures solutions.Les autorités sanitaires d'Athènes envisagent en fait de rendre obligatoires quatre examens de détection précoce: les mammographies, les frottis, les dosages de l'antigène spécifique de la prostate et les colonoscopies. Des lignes directrices seront établies pour ce qui est de la périodicité de ces dépistages.Cette sortie médiatique a même été condamnée au sein des rangs de Syriza. Le secrétaire général de la Santé publique, Ioannis Baskozos, a estimé que " la prévention et l'éducation sanitaire ne devaient pas être brouillées par un feu d'artifice de communication. Nous devons tout faire pour informer et sensibiliser les citoyens avec prudence ". Outre la maladresse à l'égard des patients et soignants, le projet du ministre affiche une inspiration néolibérale surprenante pour un parti de la gauche radicale.Dans une optique plus constructive, le ministère entend organiser en septembre prochain une conférence réunissant l'École nationale de santé publique et les divers acteurs de soins directement concernés par la problématique du cancer afin de concevoir un plan national.> Suivez-nous sur les réseaux sociaux: @jdmedecin ou Le Jdm