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"Le centre hospitalier déploie un programme concret, réaliste et modulable, en phase avec les enjeux démographiques et socio-économiques de son bassin de soins, les attentes de ses patients et l'évolution de l'offre médicale ", avancent les responsables de l'institution. Ce plan, baptisé "Crescendo " est lancé dans le cadre de l'appel à projets de la Région wallonne visant à financer la (re)construction du parc hospitalier.Les trois sites hospitaliers vont affirmer leurs nouveaux rôles. " Le site d'Hornu se renforce comme un hôpital aigu de référence. Le site de Baudour se concentre sur l'hospitalisation de long séjour et de jour tout en se positionnant comme un centre de référence régional de radiothérapie. Le site d'Ath se confirme comme un hôpital général aigu de proximité ", résume le Dr Bou Sleiman, directeur médical adjoint. Avec ses cinq polycliniques, Epicura couvre une zone de 1.440 km 2 et dessert potentiellement 400.000 habitants." Les investissements prévus sur les trois sites ont été conçus et étudiés comme un projet d'ensemble : soutenable, réaliste et transversal, privilégiant des solutions concrètes et modulables afin d'offrir des réponses adéquates et évolutives aux enjeux de santé publique des bassins de soins ", explique la direction. " Ce projet hospitalier s'inscrit en continuité avec d'autres projets déjà lancés par notre institution, ajoute Wissam Bou Sleiman. C'est une montée en puissance. Notre projet est opérationnel. Il est directement exploitable. Certains chantiers sont déjà lancés. Nous l'avons voulu adaptable pour qu'il puisse s'inscrire dans la transformation du secteur hospitalier. Ce plan n'est pas excessif. Nous ne vendons pas du rêve. Notre stratégie est réaliste. ""Notre projet n'est pas contraire au modèle des réseaux hospitaliers, poursuit François Burhin, directeur général. Il n'y aura pas d'embûches, de concurrence ou de gabegie des fonds publics. " "D'ailleurs, notre institution a acquis une véritable expertise dans le rapprochement des institutions et dans la mise en commun, renchérit le Dr Bou Sleiman. En 2012, par exemple, il y a eu la fusion du Réseau hospitalier de médecine-sociale et du Centre hospitalier Hornu-Frameries. L'année d'après, le pôle mère-enfant du site d'Hornu a rassemblé les maternités et pédiatries de Baudour et d'Hornu... En 2016 déjà, nous avons décidé de séparer l'ambulatoire des hospitalisations médicales et chirurgicales. " Les exemples de synergie au sein d'Epicura sont nombreux.Epicura veut être prêt pour pouvoir répondre à une forte croissance de la population gériatrique et aux problématiques de maladies chroniques dans la région de Mons-Borinage. Il compte également s'adapter à l'augmentation prévue (+ 9%) de la population de l'arrondissement d'Ath. La société HICT a aidé Epicura à créer des indicateurs pour évaluer à moyen et long termes les besoins médicaux à couvrir." Il faut noter que nous ne nous orientons pas vers une réduction drastique du nombre de nos lits hospitaliers, commente le directeur général. En tenant compte du shift ambulatoire et du fait que nous ne nous disposons pas actuellement d'un nombre de lits très élevé, nous n'allons pas réduire notre capacité. Par exemple, nous venons d'ouvrir deux unités de gériatrie supplémentaires. " " Précisons que notre population présente des risques cardiovasculaires et tabagiques élevés. Notre activité en dialyse est également importante ", souligne le Dr Alain Juvenois, directeur médical. " Notre durée de séjour moyenne diminue d'année en année. Elle est même en dessous de la moyenne nationale. Nous allons encore gagner un peu mais pas autant qu'on le souhaite. La calibration de nos lits est juste. "Le plan Crescendo prévoit la création d'unités de soins de taille réduite et une mise à niveau des dispositifs en matière de technologie et de sécurité.Au niveau macro, Epicura a marqué depuis quelques années sa volonté de former un réseau hospitalier avec le Chwapi et le CHR Haute Senne. Un logipôle va rassembler prochainement sept institutions wallonnes. L'hôpital a intégré Aremis-Ath, une structure d'hospitalisation à domicile. " Petit à petit, nous comptons également développer l'hospitalisation à domicile à Hornu et Baudour ", commente le Dr Bou Sleiman. Par ailleurs, le groupe moderniser améliorer ses cinq polycliniques (Beloeil, Dour, Enghien, Frameries et Jurbise). "Notre niveau d'exigence vis-à-vis des polycliniques doit être comparable à celui visé pour nos sites hospitaliers ", déclare François Burhin." Aux yeux de la ministre wallonne de la Santé et de son administration, une bonne collaboration entre les institutions est très importante. Alda Gréoli souhaite éviter les investissements inutiles. A l'inverse de certains, nous n'allons pas construire trois nouveaux hôpitaux. Notre projet ne va pas figer les choses pour 25 ans, commente François Burhin. Nous ne sommes pas inscrits dans cette logique. Nous poursuivons activement un plan approuvé il y a quelques années par les autorités et qui connaît déjà un développement. On ne comprendrait pas qu'il s'arrête au milieu du gué alors qu'il est en phase de finalisation. "Vincent Claes