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"Aux Pays-Bas, la continuité des traitements est mise à mal par la politique d'adjudication", souligne Febelgen. "Les pays pratiquant ce type de système ont aussi constaté la disparition de l'industrie pharmaceutique de leur territoire, au profit de négociants opportunistes, qui fournissent sporadiquement le marché, sans aucune garantie de continuité. D'ailleurs, le rapport récent "Differences in costs and access to pharmaceutical products in the EU", réalisé en 2011 DG Internal Policies pour le Parlement européen, a formulé à nouveau des inquiétudes graves à ce sujet, mettant en évidence l'effet désastreux de ces politiques sur le maintien d'une concurrence suffisante à terme."La situation belge n'est en outre nullement comparable aux Pays-Bas, rappelle Febelgen "où les médicaments génériques ont une forte pénétration tant en milieu ambulatoire qu'à l'hôpital. Les médicaments génériques ont en Belgique une part de marché qui reste parmi les plus basses en Europe : 12% (en valeur) sur le marché ambulatoire et à peine 2% dans le secteur hospitalier."A la différence des Pays-Bas, la Belgique est un pays qui a la chance d'avoir un secteur pharmaceutique bien implanté. "A ce jour, un médicament générique sur deux est encore produit dans notre pays. Aussi, le secteur des médicaments générique a besoin d'un climat d'entreprise durable, qui comprend un niveau de prix et de volume acceptable, qui permette d'amener la concurrence à l'expiration du brevet sur les médicaments originaux et de réaliser les économies attendues."Par ailleurs, Jo De Cock a mis en garde mardi dernier sur l'effet volume que peuvent avoir des prix trop bas.