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Ça y est, la belle histoire des Belges en Russie s'est arrêtée en demi-finale. Contre son meilleur ennemi qui plus est. La défaite fait mal, mais plus que cela, on retiendra leur beau parcours. Et comme toujours avec les Diables, l'engouement qu'ils ont su transmettre aux supporters aux quatre coins du pays. J'en veux pour preuve les quatre millions de téléspectateurs devant leur écran mardi soir. 83,5 % de part de marché pour la RTBF. Un record que même le taux d'abstention aux dernières élections médicales n'a pas pu égaler.Car le football est un sport populaire. Au sens noble du terme. Grâce à cette force, quelque peu irrationnelle dans ces temps d'EBM, le football a rassemblé un pays que l'on dit souvent divisé. C'est éphémère, bien sûr, peut-être même naïf, mais cela compte pour les Belges. " Il y a ceux qui nous rassemblent, les Diables rouges, et ceux qui font tout pour nous opposer, les politiciens ", pouvait-on voir sur les réseaux sociaux. Ils ont certainement montré, il est vrai, que peu importe si l'on est Flamand, Bruxellois ou Wallon, on peut composer ensemble, et " performer " ensemble. " Merci Duivels ", titrait au lendemain de la défaite De Morgen, " C'est fini, maar merci ", pour De Standaard. Quel plus bel exemple ? Peut importe si l'on est black, blanc ou beur d'ailleurs. Peut-être que la clef est de mettre un chef d'orchestre espagnol aux origines catalanes à la tête du pays...Carles Puigdemont ! ? On le dit parti, mais il rôde peut-être ! Mais qui de mieux placé, finalement, pour fédérer le pays ? Réfléchissez-y...Avec une telle force, qui sait, on aurait pu assister, en cas de victoire finale des Belges, à la refédéralisation des soins de santé ! On est peut-être passé à côté d'un exploit plus que footballistique, celui d'unifier le pays derrière des objectifs communs. Pour éviter de créer une société à deux, voire trois vitesses.Allez, il reste un match aux Diables pour entrer encore plus dans l'histoire. Samedi soir, gageons que les Belges finiront troisième de cette coupe du monde, leur plus belle performance, devant celle de 1986, dont on a marre d'entendre parler. Et qui sait, si cela ne suffira pas à donner de l'allant pour de belles surprises politiques pour les communales ?