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Contrairement à ce qui a été publié samedi passé dans le quotidien flamand De Morgen, nous nous ne présentons pas dans nos colonnes des revenus bruts, évalués sur base de la facturation des prestations à l'Inami. Nous publions ici les revenus mensuels nets déclarés par nos lecteurs (voir tableau). Notre enquête (1) révèle une grande diversité au niveau des revenus. La moitié des répondants (52%) à ce grand baromètre du corps médical (réalisé tous les 8 ans depuis 1985) déclarent gagner moins de 4.500 euros nets par mois.14% des répondants gagnent moins de 2.500 euros nets, 22% entre 2.500 et 3.500 euros, 16% entre 3.500 euros et 4.500 euros, 10% entre 4.500 euros et 5.500 euros, 5% entre 5.500 et 6.500 euros, 4% entre 6.500 et 7.500 euros, 3% entre 7.500 euros et 8.500 euros et 6,5% plus de 8.500 euros. La majorité des généralistes (85,7%) et des spécialistes (76%) en formation gagnent moins de 2.500 euros nets. Les revenus au-delà de 4.500 euros sont plus souvent générés par des spécialistes que des généralistes. Ainsi 10% des spécialistes ayant répondu à l'enquête déclarent gagner plus de 8.500 euros nets par mois pour 3,9% des généralistes. Notre enquête révèle sans grande surprise que les femmes médecins gagnent moins que les hommes médecins. 68% des répondantes déclarent gagner moins de 4.500 euros nets pour 44% des répondants. A l'inverse, 7% des femmes médecins gagnent plus de 6.500 euros pour 18% des répondants. En outre, les femmes semblent avoir moins de difficultés à parler d'argent : 87% des femmes ont accepté de répondre à notre question pour 80% des hommes. Il est difficile de comparer ces montants avec ceux révélés samedi par De Morgen dans sa grande enquête. Le quotidien flamand annonçait, en se basant sur les chiffres Inami de 2015, des revenus bruts pour les médecins spécialistes hospitaliers variant de 52.000 à 284.000 euros par an à Bruxelles et de 76.000 à 314.000 euros par an en Flandre. Et de titrer en Une que "un spécialiste sur six gagne plus que le premier ministre. "Nous n'allons pas comparer des pommes et des poires mais les chiffres que nous publions permettent d'évaluer les revenus dont disposent réellement les médecins et leur pouvoir d'achat. Par ailleurs, 44% des médecins déclarent que leurs revenus n'ont pas augmenté ces cinq dernières années. 35% considèrent qu'ils ont augmenté. Et 21% trouvent qu'ils ont diminué.Les médecins plus jeunes ne partagent pas le même sentiment que leurs aînés. Les moins de 40 ans estiment que leurs revenus ont augmenté ces cinq dernières années alors que les 45-64 trouvent plutôt qu'ils stagnent et que les 65 ans et plus déclarent qu'ils ont diminué). Cette différence de perception n'est pas très étonnante : les médecins connaissent une augmentation de leur patientèle et de leur activité au début de leur carrière (avant 45 ans), puis une stabilisation et en ensuite, après leur pension, une diminution de leur pratique médicale.Vous trouverez plus d'informations sur notre enquête et sa méthodologie dans notre édition spéciale Qui êtes-vous docteur ? qui sera publiée le 21 décembre.(1) Enquête Qui-êtes docteur ?, 5e édition, 2.259 participants. Vincent ClaesRevenus nets déclarés en fonction de la spécialité et du statut