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Sans attendre l'avènement de la voiture électrique non-polluante et éventuellement bientôt sans chauffeur - une révolution copernicienne promise dans environ 15 ans - pour les collèges municipaux, l'heure est au bannissement brutal et aveugle des voitures. Place aux piétons, transports en commun, bicyclettes, scooters et trottinettes électriques...La conséquence en est des voiries étriquées et des embouteillages encore plus impressionnants qu'auparavant.Les hôpitaux - et singulièrement les ambulances reliées aux urgences - sont entièrement dépendants de cette approche entièrement soumise à un agenda écologiste de plus en plus radical.A Bruxelles, la Ville a décidé quasi sans concertation de lancer un nouveau plan de " mobilité " dans le Pentagone : Good Move. Il consiste à rendre presque impossible la traversée du centre-ville. Dans un optique entièrement conçue pour les touristes et non pour les habitants, les automobilistes sont amenés vers des parkings de dissuasion. Le trafic est détourné vers la petite ceinture de la Capitale, dont l'encombrement déjà légendaire est aggravé par des travaux. Les ambulances et les pompiers ont le plus grand mal à rejoindre les services d'urgence, notamment des Cliniques Saint-Jean et l'hôpital Saint-Pierre.Au plan national, les hôpitaux situés en périphérie sont un peu mieux lotis avec accès directes aux rings (Erasme, Mont-Légia, CHR de Namur, Delta...) mais ces rings sont eux-mêmes congestionnés pendant l'essentiel de la journée. Par ailleurs, ces hôpitaux proposent des parkings gérés de plus en plus par le secteur privé et relativement chers (deux euros de l'heure voire plus). A la campagne, il est parfois possible de se garer dans le champ le plus proche mais pas dans les villes.Faudra-t-il des morts pour que les autorités politiques réalisent que l'offre de soins de proximité est au moins aussi importante que l'écologie ?