A la tête d'une collection d'entreprises édifiée au cours des décennies et répartie notamment dans les bureaux de cette société de services, les frères Uhoda, Stefan et Georges, ont désormais décidé d'ouvrir, après avoir demandé à Daniel Buren de rehausser temporairement la gare de Liège, leur collection d'art, riche de centaines d'oeuvres contemporaines aux visiteurs, en exposant sous forme de fenêtre ouverte une cinquantaine de pièces lors d'expositions temporaires et tournante. La première proposition qui s'intitule "Partage Un" résume à elle seule la philosophie que sous-tend l'initiative de cette PME, et qu'évoque pour nous son CEO, Stefan Uhoda.

Le journal du Médecin : Au départ, vous aviez placé des oeuvres de cette collection dans les bureaux de l'entreprise...

Stefan Uhoda: Effectivement, il s'agit d'une collection d'entreprise qui fait partie de son patrimoine, même si je possède bien quelques oeuvres à titre personnel à mon domicile. Dès le départ, l'idée de partager notre passion et notre intérêt pour l'art contemporain avec les équipes nous a séduits. La culture est une source de dialogue et d'enrichissement, et pour les équipes et pour nous, dans le cadre de nos relations professionnelles.

Au départ, c'est votre frère Georges qui se montre plus intéressé par l'art contemporain, alors que vous êtes plutôt passionné par les livres précieux et l'art plus ancien...

Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Effectivement, la collection a démarré avec Georges, lequel a baigné, il y a quarante ans, dans le milieu des artistes locaux. Et il est vrai qu'au début, c'était surtout lui qui a proposé de mettre des oeuvres d'art dans l'entreprise. Il y eut plusieurs phases, la collection connaissant une accélération ces dernières années, l'entreprise ayant également beaucoup grandi, les moyens dégagés se révélant plus importants. Mais nous partageons tous deux cet intérêt pour l'art contemporain depuis les débuts. Mais Georges fut longtemps celui qui disposait chaque année d'un budget afin de visiter les grandes foires d'art contemporain, tandis que je remplissais plutôt le rôle d'homme d'affaires. Georges avait quant à lui plutôt un oeil rivé sur cet aspect de la collection, et la prise de contact avec les artistes.

Quel pourcentage de bénéfice consacrez-vous à l'art?

Cela varie chaque année en fonction de la taille de celui-ci; s'il n'y en a pas, nous n'achetons pas. Par contre Il y a quelques années, nous avons vendu une grosse partie de nos stations-services à Q8. Grâce à cette plus value, nous avons donc pu consacrer environ 5% des bénéfices à l'achat d'oeuvres d'art contemporain. Il s'agit d'un investissement doté d'une vision de long terme pour la société et qui fait partie de son patrimoine.

Investissement émotionnel

Cette collection constitue-t-elle un investissement plus émotionnel que rationnel?

Il s'agit avant tout un investissement émotionnel, mais basé sur une bonne connaissance du marché... car cela reste un investissement.

À une certaine époque, vous possédiez une galerie dans vos bureaux...

Il est vrai que pendant tout un temps, il y a eu de l'espace Uhoda situé rue Léon Frédéricq à Liège. Nous y avons effectivement présenté quelques expositions qui n'étaient pas vraiment dans l'esprit Galeries: nous étions animés par la volonté de montrer des jeunes artistes comme Xavier Marie et également Frédéric Platéus dont la carrière y a démarré. Nous avons un peu vendu, ce qui permettrait de couvrir en partie les frais de production que nous assurions. Mais la volonté affichée était déjà à ce moment-là de passer la main à des marchands. Actuellement, c'est Albert Baronian qui est le galeriste de Xavier et Frédéric Platéus est quant à lui en lien avec un marchand allemand. Nous avons aussi eu quelques coups de coeur comme Nicolas Moulin ou Claude Lévêque. Nous voulions présenter des artistes qui ne seraient pas venus à Liège s'il n'y avait pas un collectionneur pour les montrer, car il s'agit d'artistes plutôt pointus. À l'inverse de Yoko, ma filleule et fille de Georges a vraiment eu une activité de marchand, ce qui ne fut jamais notre objectif avec cet espace qui avait d'ailleurs le statut d'ASBL.

Yoko a eu sa propre galerie à Liège. Avez-vous bénéficié de ses connaissances et contacts afin d'acquérir des oeuvres via sa galerie?

Une fois encore, il s'agit d'un échange. Yoko a pu profiter de l'expérience de Georges, son père. Mais, indépendamment, elle possède un oeil avisé et une sensibilité, sans doute héritée de son papa. Nous avons acheté chez elle, comme nous le faisons dans d'autres galeries, mais il me paraissait normal de soutenir une galerie, d'autant plus celle de ma filleule que j'apprécie. Actuellement, nous achetons à la foi en galerie, en vente publique, ou chez des collectionneurs, mais toujours en fonction de nos coups de coeur, le côté émotionnel restant primordial: une approche émotionnelle dans un cadre structuré.

Vous avez beaucoup aidé les jeunes artistes, liégeois ou d'ailleurs. Mais j'imagine que la collection ne se résume pas à cette approche?

Il s'agit d'une collection à la fois locale, régionale, nationale et internationale... Et de ce fait éclectique, qui est un peu liée à mon parcours, ayant beaucoup voyagé au cours de ma carrière. Engageant Catherine Goffeau, en tant que responsable de la collection, laquelle a géré des collections africaines par le passé, nous avons dès lors acquis pas mal d'oeuvres issues d'Afrique, continent que j'avais parcouru: ce qui m'évoque des sentiments que j'avais vécu là-bas et que je souhaitais retrouver autour de moi ici à Liège. La collection est éclectique, assez large, et représente en quelque sorte un parcours de vie.

Daniel Buren

Lorsque vous parlez des peintures africaines, on a l'impression que vous en parlez comme d'un parfum...

En tous les cas, certainement comme d'une culture. Je prends un exemple: dans ma Salle de réunion juste en face du bureau, trône un ensemble de El Anatsui, une série de sculptures intitulée La conférence des ancêtres. Cela me rappelle que là-bas le pouvoir informel des vieux et ce côté passage de témoin entre les aînés et la génération qui suit est beaucoup plus important que chez nous, une des traditions que nous avons sans doute un peu perdue. Tous les matins, lorsque je me rends dans cette salle et que je vois La réunion des ancêtres qui sont de petit morceau de bois sur lequel l'artiste a sculpté des visages, cela m'évoque l'Afrique: effectivement, l'on peut appeler cela parfum ou un sentiment. Finalement, la collection, c'est aussi du plaisir et donc je cherche à ce que les oeuvres qui nous entourent apportent du plaisir. Raison pour laquelle d'ailleurs elles sont positives. Des oeuvres positives qui me rendent heureux: nous avons a déjà tellement de soucis en tant qu'homme d'affaires...

© Jean-Luc DERU

À l'époque, vous m'aviez dit que votre collection de référence était la collection de Fernand Graindorge. La vôtre a-t-elle été constituée dans la même approche que lui?

Non, il s'agissait d'un propos vieux d'il y a quinze ans. Cette collection n'a désormais plus besoin de se comparer à une autre pour tenir toute seule, mais elle représente un peu qui nous sommes, avec aussi une notion importante, celle d'échange. Lorsque l'on communique avec des membres du personnel, c'est de l'échange, de même lorsque nous installons une oeuvre comme nous l'avons fait à la gare des Guillemins avec Daniel Buren (photo ci-dessus), le but est de décloisonner l'art contemporain et échanger avec des personnes qui nous sont inconnues, mais qui passant à la gare vont se rendre compter que l'art contemporain peut être aussi amusant et ludique. La référence à Graindorge date d'une autre époque, une collection remarquable par ailleurs, à laquelle il n'est pas du tout question de se comparer, d'autant que son approche différait.

MAMAC

Y aurait-il chez vous une volonté de vous substituer au MAMAC qui a disparu et montrer par là que Liège mériterait mieux au niveau de l'art contemporain?

Certainement pas une volonté de nous substituer à la politique culturelle que la ville devrait peut-être avoir davantage au niveau de l'art contemporain, mais en tout cas certainement une volonté d'ouvrir la collection. Raison pour laquelle nous ouvrons maintenant, mais de façon très modeste, un peu pour des groupes, de la partager. Nous avons été à la base, lorsque j'étais président de Liège Gestion Centre Ville, de la création d'Art au centre, qui visait à mettre de l'art dans des vitrines vides suivant un rythme et une structure identique: à chaque fois, un jeune curateur, un jeune artiste devait présenter un projet pour être sélectionné. C'est également une autre manière de partager l'art contemporain, de le faire sortir des galeries. De la même manière, nous avons créé un white cube dans un espace que nous possédons rue Saint-Paul, qui est très passante et située en plein coeur de Liège. Tous les mois, nous y exhibons une pièce de la collection, présentée derrière une vitrine au niveau de la rue. Notre approche est certes celle d'ouverture et de partage vers le plus grand nombre, mais c'est une initiative que nous développons à côté de ce que fait la ville et pas à la place de. Tant mieux si cela peut contribuer à motiver la ville à prendre d'autres initiatives dans ce domaine.

Vous n'avez pas envie d'en mettre une également au Standard, qui possède déjà une fresque de Jacques Charlier, ce qui serait une autre façon de décloisonner?

On ne peut pas être partout. Par contre, nous le faisons à la gare des Guillemins dans le Grand Café de la Gare que nous exploitons et où trône une oeuvre de Paul Bury. UN clin d'oeil, puisque l'ancienne gare de Liège arborait sur sa façade une immense sculpture de Paul Bury. Nous avons eu l'occasion de racheter les travaux préparatoires de cette oeuvre en format plus petit puisque oeuvre elle faisait trois mètres. Nous avons donc une volonté d'être présents dans des endroits où il y a beaucoup de passage et beaucoup de public vraiment présents... Concernant le Standard, on verra. Mais nous restons une PME et nous devons cibler nos choix

Collection Uhoda, sur rendez-vous et en groupe, rue Léon Frédéricq 14 à 4020 Liège. Les visites guidées se font via Art&fact, association des historiens d'art de l'Université de Liège.

A la tête d'une collection d'entreprises édifiée au cours des décennies et répartie notamment dans les bureaux de cette société de services, les frères Uhoda, Stefan et Georges, ont désormais décidé d'ouvrir, après avoir demandé à Daniel Buren de rehausser temporairement la gare de Liège, leur collection d'art, riche de centaines d'oeuvres contemporaines aux visiteurs, en exposant sous forme de fenêtre ouverte une cinquantaine de pièces lors d'expositions temporaires et tournante. La première proposition qui s'intitule "Partage Un" résume à elle seule la philosophie que sous-tend l'initiative de cette PME, et qu'évoque pour nous son CEO, Stefan Uhoda.Le journal du Médecin : Au départ, vous aviez placé des oeuvres de cette collection dans les bureaux de l'entreprise...Stefan Uhoda: Effectivement, il s'agit d'une collection d'entreprise qui fait partie de son patrimoine, même si je possède bien quelques oeuvres à titre personnel à mon domicile. Dès le départ, l'idée de partager notre passion et notre intérêt pour l'art contemporain avec les équipes nous a séduits. La culture est une source de dialogue et d'enrichissement, et pour les équipes et pour nous, dans le cadre de nos relations professionnelles.Au départ, c'est votre frère Georges qui se montre plus intéressé par l'art contemporain, alors que vous êtes plutôt passionné par les livres précieux et l'art plus ancien...Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Effectivement, la collection a démarré avec Georges, lequel a baigné, il y a quarante ans, dans le milieu des artistes locaux. Et il est vrai qu'au début, c'était surtout lui qui a proposé de mettre des oeuvres d'art dans l'entreprise. Il y eut plusieurs phases, la collection connaissant une accélération ces dernières années, l'entreprise ayant également beaucoup grandi, les moyens dégagés se révélant plus importants. Mais nous partageons tous deux cet intérêt pour l'art contemporain depuis les débuts. Mais Georges fut longtemps celui qui disposait chaque année d'un budget afin de visiter les grandes foires d'art contemporain, tandis que je remplissais plutôt le rôle d'homme d'affaires. Georges avait quant à lui plutôt un oeil rivé sur cet aspect de la collection, et la prise de contact avec les artistes. Quel pourcentage de bénéfice consacrez-vous à l'art? Cela varie chaque année en fonction de la taille de celui-ci; s'il n'y en a pas, nous n'achetons pas. Par contre Il y a quelques années, nous avons vendu une grosse partie de nos stations-services à Q8. Grâce à cette plus value, nous avons donc pu consacrer environ 5% des bénéfices à l'achat d'oeuvres d'art contemporain. Il s'agit d'un investissement doté d'une vision de long terme pour la société et qui fait partie de son patrimoine. Cette collection constitue-t-elle un investissement plus émotionnel que rationnel? Il s'agit avant tout un investissement émotionnel, mais basé sur une bonne connaissance du marché... car cela reste un investissement. À une certaine époque, vous possédiez une galerie dans vos bureaux...Il est vrai que pendant tout un temps, il y a eu de l'espace Uhoda situé rue Léon Frédéricq à Liège. Nous y avons effectivement présenté quelques expositions qui n'étaient pas vraiment dans l'esprit Galeries: nous étions animés par la volonté de montrer des jeunes artistes comme Xavier Marie et également Frédéric Platéus dont la carrière y a démarré. Nous avons un peu vendu, ce qui permettrait de couvrir en partie les frais de production que nous assurions. Mais la volonté affichée était déjà à ce moment-là de passer la main à des marchands. Actuellement, c'est Albert Baronian qui est le galeriste de Xavier et Frédéric Platéus est quant à lui en lien avec un marchand allemand. Nous avons aussi eu quelques coups de coeur comme Nicolas Moulin ou Claude Lévêque. Nous voulions présenter des artistes qui ne seraient pas venus à Liège s'il n'y avait pas un collectionneur pour les montrer, car il s'agit d'artistes plutôt pointus. À l'inverse de Yoko, ma filleule et fille de Georges a vraiment eu une activité de marchand, ce qui ne fut jamais notre objectif avec cet espace qui avait d'ailleurs le statut d'ASBL.Yoko a eu sa propre galerie à Liège. Avez-vous bénéficié de ses connaissances et contacts afin d'acquérir des oeuvres via sa galerie?Une fois encore, il s'agit d'un échange. Yoko a pu profiter de l'expérience de Georges, son père. Mais, indépendamment, elle possède un oeil avisé et une sensibilité, sans doute héritée de son papa. Nous avons acheté chez elle, comme nous le faisons dans d'autres galeries, mais il me paraissait normal de soutenir une galerie, d'autant plus celle de ma filleule que j'apprécie. Actuellement, nous achetons à la foi en galerie, en vente publique, ou chez des collectionneurs, mais toujours en fonction de nos coups de coeur, le côté émotionnel restant primordial: une approche émotionnelle dans un cadre structuré.Vous avez beaucoup aidé les jeunes artistes, liégeois ou d'ailleurs. Mais j'imagine que la collection ne se résume pas à cette approche?Il s'agit d'une collection à la fois locale, régionale, nationale et internationale... Et de ce fait éclectique, qui est un peu liée à mon parcours, ayant beaucoup voyagé au cours de ma carrière. Engageant Catherine Goffeau, en tant que responsable de la collection, laquelle a géré des collections africaines par le passé, nous avons dès lors acquis pas mal d'oeuvres issues d'Afrique, continent que j'avais parcouru: ce qui m'évoque des sentiments que j'avais vécu là-bas et que je souhaitais retrouver autour de moi ici à Liège. La collection est éclectique, assez large, et représente en quelque sorte un parcours de vie. Lorsque vous parlez des peintures africaines, on a l'impression que vous en parlez comme d'un parfum... En tous les cas, certainement comme d'une culture. Je prends un exemple: dans ma Salle de réunion juste en face du bureau, trône un ensemble de El Anatsui, une série de sculptures intitulée La conférence des ancêtres. Cela me rappelle que là-bas le pouvoir informel des vieux et ce côté passage de témoin entre les aînés et la génération qui suit est beaucoup plus important que chez nous, une des traditions que nous avons sans doute un peu perdue. Tous les matins, lorsque je me rends dans cette salle et que je vois La réunion des ancêtres qui sont de petit morceau de bois sur lequel l'artiste a sculpté des visages, cela m'évoque l'Afrique: effectivement, l'on peut appeler cela parfum ou un sentiment. Finalement, la collection, c'est aussi du plaisir et donc je cherche à ce que les oeuvres qui nous entourent apportent du plaisir. Raison pour laquelle d'ailleurs elles sont positives. Des oeuvres positives qui me rendent heureux: nous avons a déjà tellement de soucis en tant qu'homme d'affaires... À l'époque, vous m'aviez dit que votre collection de référence était la collection de Fernand Graindorge. La vôtre a-t-elle été constituée dans la même approche que lui? Non, il s'agissait d'un propos vieux d'il y a quinze ans. Cette collection n'a désormais plus besoin de se comparer à une autre pour tenir toute seule, mais elle représente un peu qui nous sommes, avec aussi une notion importante, celle d'échange. Lorsque l'on communique avec des membres du personnel, c'est de l'échange, de même lorsque nous installons une oeuvre comme nous l'avons fait à la gare des Guillemins avec Daniel Buren (photo ci-dessus), le but est de décloisonner l'art contemporain et échanger avec des personnes qui nous sont inconnues, mais qui passant à la gare vont se rendre compter que l'art contemporain peut être aussi amusant et ludique. La référence à Graindorge date d'une autre époque, une collection remarquable par ailleurs, à laquelle il n'est pas du tout question de se comparer, d'autant que son approche différait.Y aurait-il chez vous une volonté de vous substituer au MAMAC qui a disparu et montrer par là que Liège mériterait mieux au niveau de l'art contemporain? Certainement pas une volonté de nous substituer à la politique culturelle que la ville devrait peut-être avoir davantage au niveau de l'art contemporain, mais en tout cas certainement une volonté d'ouvrir la collection. Raison pour laquelle nous ouvrons maintenant, mais de façon très modeste, un peu pour des groupes, de la partager. Nous avons été à la base, lorsque j'étais président de Liège Gestion Centre Ville, de la création d'Art au centre, qui visait à mettre de l'art dans des vitrines vides suivant un rythme et une structure identique: à chaque fois, un jeune curateur, un jeune artiste devait présenter un projet pour être sélectionné. C'est également une autre manière de partager l'art contemporain, de le faire sortir des galeries. De la même manière, nous avons créé un white cube dans un espace que nous possédons rue Saint-Paul, qui est très passante et située en plein coeur de Liège. Tous les mois, nous y exhibons une pièce de la collection, présentée derrière une vitrine au niveau de la rue. Notre approche est certes celle d'ouverture et de partage vers le plus grand nombre, mais c'est une initiative que nous développons à côté de ce que fait la ville et pas à la place de. Tant mieux si cela peut contribuer à motiver la ville à prendre d'autres initiatives dans ce domaine. Vous n'avez pas envie d'en mettre une également au Standard, qui possède déjà une fresque de Jacques Charlier, ce qui serait une autre façon de décloisonner? On ne peut pas être partout. Par contre, nous le faisons à la gare des Guillemins dans le Grand Café de la Gare que nous exploitons et où trône une oeuvre de Paul Bury. UN clin d'oeil, puisque l'ancienne gare de Liège arborait sur sa façade une immense sculpture de Paul Bury. Nous avons eu l'occasion de racheter les travaux préparatoires de cette oeuvre en format plus petit puisque oeuvre elle faisait trois mètres. Nous avons donc une volonté d'être présents dans des endroits où il y a beaucoup de passage et beaucoup de public vraiment présents... Concernant le Standard, on verra. Mais nous restons une PME et nous devons cibler nos choix