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La présence de nombreux grains de beauté et le fait d'avoir une peau rousse et pâle, donc facilement sujette aux coups de soleil, sont des facteurs de risque bien connus de mélanome. "Le risque est deux à quatre fois plus élevé chez les roux, tandis que ceux qui ont des grains de beauté imposants sont cinq fois plus susceptibles de développer un mélanome que la population générale," précise le Pr Rick Sturm, co-auteur de l'étude. "Mais si une personne cumule ces facteurs de risque, celui-ci est démultiplié."Pour aboutir à cette conclusion, une équipe de l'Université du Queensland a suivi 1 267 patients de la Brisbane Nevis Morphology Study. Les chercheurs ont examiné la pigmentation de leur peau, le nombre de grains de beauté de plus de 5 millimètres présents sur le corps, ainsi que des génotypes capillaires dont les allèles R du gène MC1R qui codent les cheveux roux, les taches de rousseur et la peau pâle. Ces patients vivaient dans le Queensland, un état d'Australie où l'environnement est très chargé en rayons ultraviolets. Parmi eux, 50% ont développé un mélanome.Les chercheurs ont constaté que les personnes rousses ayant plus de 20 grains de beauté sur le corps ont une chance sur quatre de développer un mélanome au cours de leur vie, un risque plus élevé que chez les personnes brunes. De plus, les personnes qui ne sont pas rousses mais qui portent tout de même la variation génétique MC1R R / R qui code les cheveux roux font également face à un risque aggravé de mélanome si leurs grains de beauté sont nombreux.Sur la base de tous ces résultats, afin d'améliorer les chances de détection d'un mélanome de manière précoce, le Pr Sturm recommande aux personnes présentant un grand nombre de grains de beauté de subir des examens réguliers de la peau, notamment parce que toutes ne savent pas si elles sont porteuses de la variation MC1R R / R.(référence : British Journal of Dermatology, 1er mars 2019, doi : 10.1111/bjd.17833)https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/bjd.17833