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Les résultats de cette étude, une des rares à avoir inclus des données d'IMC des pères et à suggérer que le poids du père compte aussi, sont tirés notamment de l'analyse de dossiers médicaux d'une vaste cohorte de plus de 5 000 femmes qui ont accouché entre 2008 et 2010 dans l'état de New York. Leurs nouveau-nés ont fait l'objet de différents tests visant à évaluer leur développement à 4 mois, 6 mois et à 3 ans. Tout au long de l'étude, les mères ont également fourni des informations sur leur santé, leur poids et celui du père de l'enfant.Constatant que ce travail établit une association très claire entre l'obésité des parents et le risque de retard de développement chez l'enfant, le Pr Edwina Yeung convient que le lien de cause à effet reste aujourd'hui inexpliqué. Toutefois, elle souligne que les études chez l'animal ont montré que l'obésité maternelle au cours de la grossesse pouvait être à l'origine de phénomènes inflammatoires affectant le cerveau des foetus. Du côté du père, certains travaux évoquent des modifications du génome dans les spermatozoïdes dues à l'excès pondéral.(référence : Pediatrics, 2 janvier 2017, doi : 10.1542/peds.2016-1459)