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Selon la revue spécialisée Le Pharmacien (éditée comme le jdM par Roularta HealthCare), 62% des pharmaciens estiment que l'administration de vaccins, notamment contre la grippe, fait partie de leurs tâches. L'Union générale des infirmiers de Belgique (Ugib) rappelle pourtant que " l'administration d'un vaccin par un infirmier constitue une prestation technique de l'art infirmier soumise à une prescription médicale ".Ainsi, même si l'infirmier administre le vaccin sans la présence d'un médecin, celui-ci doit le prescrire. L'infirmier doit également exécuter l'acte en toute bonne foi qui démontre qu'il dispose de la formation et des connaissances suffisantes " notamment concernant la gestion des effets secondaires et l'administration des premiers soins en cas de choc anaphylactique ". Médecin et infirmier engagent donc leur responsabilité juridique...Et les pharmaciens ? L'Ugib reconnaît qu'ils ont la compétence suffisante pour jauger notamment les interactions entre médicaments et la pharmacocinétique mais l'administration par eux de vaccins pose une première question : quid de la prescription médicale ? " Qu'en est-il [également] de la gestion des effets secondaires et de l'administration des premiers soins en cas de choc anaphylactique ? Qui sera responsable en cas de complications ? Comment cela sera-t-il organisé ? Quelle nomenclature Inami les pharmaciens utiliseront-ils pour cet acte de l'art infirmier ? Les pharmaciens pourront-ils également établir un diagnostic et rédiger une prescription ? Est-ce une valeur ajoutée pour le bénéficiaire de soins ? Comment la sécurité des patients et la qualité des soins seront-elles garanties ? "L'Ugib demande donc de s'en remettre d'abord aux arguments scientifiques. " Ce n'est qu'ensuite qu'une décision étayée pourra être prise concernant des tâches et responsabilités clairement définies. "