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C'est le cas du dernier album des Foo Fighters qui pourtant ne vire pas à la chronique d'une mise à mort annoncée. Bon, depuis 2012 et la sortie de "Wasting Light", le groupe s'est contenté de servir d'abord "Sonic Highways", un clone impavide de ce zénith dans leur carrière, avant de se complaire dans une certaine facilité ("Concrete and Gold", surtout concrete). Ce qui n'empêche la formation de Dave Grohl (ex-batteur de Nirvana faut-il le rappeler) d'être malgré les critiques adressées, toujours d'une sincérité sans reproche, à l'image de son fondateur. Et donc malgré l'intro de "Making a Fire" qui faisait craindre le pire, l'album, se montre accrocheur ("Shame Shame"), bien sûr plonge, mais avec inspiration et efficacité, dans l'univers post-grunge attendu ("No Son of Mine") se veut parfois funk ("Medecine at Midnight"), s'essaie avec bonheur au slow (si si) aérien ("Chasing Birds"), et ne tombe finalement dans la facilité qu'au dernier et neuvième titre: "Love Die Young" qui empêche cet album de tutoyer les cimes que dominait "Wasting light". Sans atteindre le nirvana (oups, pardon) constitué par Them Crooked Vultures qui voyait Grohl s'associer à John Paul Jones et Josh Homme. Bientôt un "nouvautour" de piste?