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Conçue par MyMhealth (abréviation de "my mobile health"), une société britannique fondée par des médecins du NHS (National Health Service), MyCOPD est une application dédiée à la BPCO, une maladie qui a un impact énorme sur la qualité de vie au quotidien, ainsi que sur la vie sociale et professionnelle. De nombreuses travaux ont également révélé une association entre la BPCO et certains troubles mentaux. De plus, les patients dont la BPCO est mal contrôlée courent un risque plus élevé d'exacerbations aiguës et d'hospitalisations. Mais souvent, le temps manque à l'hôpital pour interroger ces patients et les informer des facteurs pouvant provoquer des exacerbations. L'application MyCOPD pourrait constituer une solution efficace à ce problème. MyCOPD permet en effet aux patients d'accéder à une large gamme de services de soins où qu'ils se trouvent dans le monde, sans avoir à se rendre en personne chez le médecin ou à s'inscrire sur la liste d'attente d'un hôpital. Ces services comprennent des informations sur la façon dont des facteurs tels que le pollen, la pollution et le climat de leur région peuvent affecter leur état de santé, et des vidéos qui montrent comment utiliser correctement les inhalateurs. Les utilisateurs peuvent également tenir un journal quotidien de leurs symptômes et de leurs médicaments, ce qui permet à l'application de les aider à identifier quand leur état se détériore et de leur donner des conseils sur les mesures à prendre. Dans une nouvelle étude, 41 patients admis à l'hôpital avec de graves symptômes de BPCO ont été répartis en deux groupes, le premier suivant un parcours de soins classique et le second ayant accès à l'application MyCOPD et recevant un traitement comme d'habitude. En trois mois, le nombre de nouvelles aggravations des BPCO au sein du groupe utilisant l'application a presque diminué de moitié par rapport aux soins classiques tandis que le mauvais usage des inhalateurs a diminué d'environ 80% chez les utilisateurs de MyCOPD, contre une baisse d'environ 30% pour patients du groupe contrôle, qui n'avaient reçu que des instructions sur papier. De manière significative, l'âge moyen des participants utilisant l'application était de plus de 65 ans et, bien qu'ils ne soient pas des utilisateurs réguliers du Web, tous ont pu s'adapter à cette technologie. "Le succès de cette initiative est très encourageant pour l'avenir des services de santé numériques à un moment où moins de personnes peuvent accéder à des consultations en face à face avec leur généraliste et où les personnes âgées souffrant de maladies telles que la BPCO ont besoin de se protéger", commente le Pr Tom Wilkinson, qui a développé l'application et dirigé l'essai. "Espérons que cela conduira à une utilisation accrue et au développement de produits similaires qui permettront aux utilisateurs de gérer d'autres affections."(Source: NPJ Digital Medicine, 30 octobre 2020, doi: 10.1038/s41746-020-00347-7à)