...

Autre habitué du Parc de Versailles, Alain Baraton en est le chef jardinier et également chroniqueur sur France 5 et France Inter. Il était donc tout indiqué pour signer ce dictionnaire amoureux des arbres publiés chez Plon: si on y croise bien sûr l'abricotier, le hêtre, le cerisier ou l'aubépine, l'écureuil y trouve sa place tout comme le rouge-gorge dans l'entrée consacrée au houx et de la légende christique entourant le petit oiseau. Le chêne et le pin font l'objet des pages les plus nombreuses, pages dans lesquelles l'on apprend que si Venise est encore là c'est grâce à l'imputrecibilité de l'aulne, que le cyprès était signe de deuil chez les Romains, que le Ginkgo Biloba est apparu il y a 160 millions d'années, et que le mancenillier, bel arbre fruitier des Amériques Centrale et du Sud dont le latex présent dans le bois et les feuilles, provoque de fortes éruptions cutanées ce qui lui vaut d'être surnommé arbre de la mort par les Espagnols et d'arbre le plus dangereux du monde par le Guinness Book. Baraton explique même l'origine alsacienne (et donc allemande? ) du sapin de Noël, parsème son ouvrage d'un florilège de citations sur leur écorce de Présidents de la République dont Mitterrand et Pompidou, évoque Le Nôtre bien entendu son prédécesseur à Versailles, mais pas La Fontaine qui fût pourtant maître des eaux et forêts de Louis XIV, et invoque un bosquet de dictons célèbres dont celui-ci, signé Gilbert Cesbron: " parfois, un arbre humanise mieux un paysage que ne le ferait un homme". à transmettre à Bolsonaro...