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La plate-forme en ligne d'Eduthon propose un e-learning sur l'apparition de troubles cognitifs ou de delirium postopératoires chez les personnes âgées fragiles. Que l'hospitalisation soit aiguë ou programmée, elle inflige un choc immense au corps et à l'esprit d'un patient âgé fragile. Si en plus de l'hospitalisation, le patient doit subir une intervention chirurgicale, le risque de dégradation de sa qualité de vie est encore plus important. L'e-learning traite d'abord de la définition du delirium: un trouble de l'attention et de la conscience, d'apparition aiguë, qui s'accompagne de modifications cognitives et, parfois, d'hallucinations paranoïaques, et qui fluctue fortement au cours de la journée. Un delirium peut être provoqué par des médicaments, un trouble somatique (infection, par exemple) ou un traumatisme (chirurgie, par exemple). Les facteurs de risque et la détermination du risque, ainsi que la prévention et le traitement, sont ensuite abordés. Plus la santé du patient est fragile, plus le risque de complications postopératoires et pendant une hospitalisation est grand. Ces patients fragiles sont parfois appelés "frail patients". La fragilité ("frailty"), notion traitée de manière approfondie dans l'e-learning, est un syndrome gériatrique multidimensionnel caractérisé par un déclin général des réserves entraînant une diminution de la tolérance aux facteurs de stress physiques, psychiques et physiologiques. Il s'exprime souvent par un symptôme unique, par exemple des chutes. Ces patients fragiles présentent souvent un état nutritionnel dégradé, une tolérance réduite à l'effort physique et des problèmes cognitifs préexistants. En cas de suspicion d'un delirium, il convient avant tout de rechercher si certains facteurs déclencheurs peuvent être supprimés ou traités. Il est important ici de considérer les médicaments, les infections et les cathéters. En outre, l'environnement du patient doit être aménagé de manière que ce dernier puisse s'orienter correctement. À cet égard, des photos de sa famille, un calendrier ou une horloge peuvent être utiles. Les perturbations du rythme jour-nuit doivent autant que possible être évitées. La contention doit toujours être évitée, car elle peut entretenir le délire. Le traitement médicamenteux est principalement axé sur la réduction des symptômes. L'halopéridol est le médicament le plus utilisé en Europe. L'instauration systématique de médicaments pour le traitement du delirium n'est pas conseillée. L'e-learning approfondit la question du traitement médicamenteux et de son arrêt progressif.