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Mon généraliste, habituellement fort serein, m'a confié l'autre jour qu'il n'en pouvait plus des problèmes de stationnement et de circulation à Bruxelles. "Chaque mois, je dois payer des amendes pour une centaine d'euros parce que j'ai dépassé un peu la vitesse limitée à 30 km/h ou que j'ai dû "mal" garer ma voiture pour pouvoir rendre visite à un patient à son domicile ou en maison de repos", se plaignait-il. D'autant plus qu'il paie de coûteuses taxes annuelles pour le stationnement dans plusieurs communes bruxelloises. Cette problématique n'est pas nouvelle. En 2006, à l'initiative du Dr Alain Marchandise, le journal du Médecin et le Artsenkrant avaient publié la plaque Singe (traduisez: stationnement illicite non gênant exigé) pour sensibiliser les autorités aux difficultés qu'éprouvent les prestataires de soins pour se déplacer en voiture dans le cadre de leurs activités professionnelles. Malgré les promesses suscitées par la médiatisation de notre démarche, les médecins ne bénéficient toujours pas, seize ans après, d'un régime uniforme cohérent pour pouvoir garer leur voiture dans les grandes villes. À quand une certaine tolérance pour le corps médical dans l'exercice de sa fonction et dans le respect du Code de la route? Entre-temps, le plan bruxellois GoodMove (lire jdM N°2724) et d'autres initiatives locales et régionales ont fortement modifié les plans de circulation et les possibilités de stationnement pour ouvrir les villes à la mobilité douce. Comment faites-vous pour circuler et stationner lors de vos visites à domicile ou en MRS ou lors de vos déplacements à l'hôpital? Avez-vous adopté des moyens de déplacement alternatifs (vélo, trottinette, gyroroue, scooter...) pour vous déplacer dans le cadre de vos activités professionnelles? Avez-vous modifié votre pratique médicale pour éviter de devoir vous déplacer? Vos témoignages nous intéressent. N'hésitez pas à les partager en m'envoyant un courriel à vincent.claes@roularta.be