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Quelques semaines plus tard, le cabinet de Jan Jambon (N-VA), alors ministre de l'Intérieur, a annoncé qu'une application pour smartphones était presque prête. En appuyant sur un bouton, les secouristes pouvaient contacter directement les services d'urgence. Entre-temps, la famille Roelandt a pris les choses en main. Sous l'impulsion de Sophie Roelandt, PRaag - "Patrik Roelandt anti-agression group" - a été fondé. PRaag utilisait un système scientifique. Car une application gouvernementale seule ne suffit évidemment pas. Le PRaag a énuméré une série de mesures que le gouvernement, les associations de généralistes et les généralistes individuels devraient prendre. En collaboration avec l'ordre des avocats et la VUB, PRaag a également cartographié l'ampleur de la violence à l'encontre des médecins, notamment par le biais d'une enquête. En outre, en 2017, le SPF Affaires intérieures a publié la brochure "Un cabinet médical sûr" en collaboration avec PRaag, Domus Medica et l'Ordre des médecins. Et depuis 2018, le groupe organise un prix avec Domus Medica pour sensibiliser en permanence à la sécurité des prestataires de soins. Sophie Roelandt a elle-même qualifié la violence à l'encontre des prestataires de soins de santé dans les cabinets médicaux à "The Elephant in the Room"[1] dans un article d'opinion publié en août 2016 dans Artsenkrant. Faire disparaître l'éléphant requiert une attention soutenue de notre part, a-t-elle écrit. A-t-on réussi? Certainement pas. Les menaces verbales sont monnaie courante. La violence physique reste limitée, mais il est certain que la salle d'urgence est un lieu à haut risque. Les généralistes font beaucoup moins de visites à domicile qu'il y a sept ans, mais ils ne sont probablement pas (beaucoup) mieux protégés.