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Cette commission, créée en 2021 par la ministre Valérie Glatigny (MR), est chargée de voter la répartition des médecins diplômés à l'été 2023. "Alors que les besoins et la demande de la première ligne sont d'atteindre 50% de médecins généralistes parmi les futurs diplômés, la proposition de limiter cette proportion en deçà de 50% pour 2023 sera soumise au vote en plénière", avance la SSMG. "Cette décision a probablement été favorisée par le fait que les représentants des spécialistes et des milieux académiques et hospitaliers sont présents en plus grand nombre au sein de la Commission de planification. La sous-représentation de la médecine générale est également accentuée par les horaires de réunions défavorables à la première ligne." Pour la SSMG, qui ne nie pas l'existence des besoins dans certaines spécialisations, "il est choquant de constater la volonté de former toujours plus de spécialistes, aux dépens de la médecine générale. En effet, les preuves scientifiques démontrent que cela augmente les dépenses sans améliorer l'état de santé de la population.""Refuser, d'une part, la formation d'une plus grande proportion de médecins généralistes et développer, d'autre part, des projets ambulatoires dans lesquels le personnel hospitalier et les spécialistes investissent le domicile des patients est inacceptable", martèle la SSMG, qui sort de son habituelle réserve. "Le minimum - quel que soit le nombre de diplômés l'été prochain - est d'obtenir que 50% d'entre eux s'orientent vers la médecine générale pour répondre aux besoins de la population", exige également le GBO. "Nous espérons que la Commission de planification francophone aura à coeur de défendre les besoins de la population en priorité, et pas seulement ceux des hôpitaux universitaires ou assimilés.""Nous plaidons pour que les médecins généralistes représentent, de manière constante, au moins 50% de la profession de médecins en Wallonie et à Bruxelles", abonde également le Collège de médecine générale. "Nous sommes convaincus qu'accroître le nombre de généralistes permettra d'améliorer la qualité des soins. Cela permettrait une répartition plus efficiente des tâches, d'affronter des problèmes de société (vieillissement, précarité ou isolement social), de mieux répondre à des problématiques en augmentation comme les problèmes de santé mentale, les assuétudes."Du côté de l'Absym, David Simon estime que les quotas réservés aux généralistes et spécialistes en voie de pénurie doivent augmenter. Le syndicat mixte ne réclame pas pour autant un sous-quota d'au-moins 50% pour les généralistes. Pour rappel, la Commission de planification de la Fédération Wallonie-Bruxelles a pour mission de rendre des avis au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur la détermination des sous-quotas pour l'accès aux différents masters de spécialisation en médecine et dentisterie. Un seul sous-quota existe actuellement en Fédération Wallonie-Bruxe lles: il s'applique aux médecins généralistes, qui doivent constituer au moins 43% du total des étudiants entamant une spécialisation. La Commission de planification se réunit ce vendredi 21 octobre. On comprend que les associations représentatives des MG essayent de la sensibiliser à leurs arguments. Le Dr Quentin Mary, président de la SSMG, regrette que cette réunion se tienne durant les heures de consultation des généralistes.