...

Avec Le grand défilé des animaux, Julie Colombet, grande illustratrice animalière, décrit en groupe toute une série d'animaux - lémuriens, tigres, ours, chiens en fonction de leur pelage, queue ou couleur, et de leurs habitudes - de vivre la nuit pour la chouette et l'okapi, ou de se réfugier dans les arbres comme la chèvre ou le renard. Un ouvrage destiné aux plus de quatre ans, à mettre en rapport avec Océanarium de Loveday Trinick et Teagan White, qui décrit par le texte et des illustrations remarquables le fond et la surface des océans, et les habitants qui le peuplent. Ce grand livre, par son format, se révèle un musée de papier et d'images! Des images qui bougent ou presque dans le cas des deux ouvrages suivants, destinés à un public familial: dans Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse de Michel Ocelot, ce grand cinéaste d'animation auteur de Kirikou et la sorcière s'empare de trois contes pour autant d'époques et d'univers, de l'Égypte ancienne à l'Auvergne médiévale, en passant par l'Empire Ottoman. À chaque fois des récits pleins d'enseignements, de tolérance et d'humanité portés par un monde d'images chatoyantes. Elles le sont moins, parce que moins fidèles à l'univers de Gabrielle Vincent dans les aventures d'Ernest et Célestine, Le voyage en Charabie : une suite au premier film porté par le scénario fidèle à l'univers de l'auteur belge par Daniel Pennac, et vivifié par Patard et Aubier. Le livre reproduit les images du film qui sortira la semaine prochaine, réalisé par Jean-Christophe Roger et Julien Chheng, qui banalise un peu la touche unique de Gabrielle Vincent. Bref, dans cette histoire de violon d'Ernest "tout cassé", c'est le charme aussi qui se voit "tout rompu".