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"N ous avons entendu les demandes du corps médical et des soignants qui veulent accélérer la vaccination. Nous sommes ravis d'entendre que des gens veulent se faire vacciner. Nous avons fait tout ce que nous avons pu. Nous avons avancé de plus d'un mois le planning tel qu'il était prévu puisque nous avons commencé la vaccination du personnel hospitalier le 18 janvier", explique Yvon Englert, délégué général Covid-19 de la Wallonie. L'ancien recteur de l'ULB souligne qu'en raison de la réduction de la livraison des doses de vaccin il a tout de même fallu réduire le rythme de la vaccination du personnel hospitalier. "Notre contrainte est de toujours pouvoir disposer de la seconde dose trois semaines après l'administration de la première dose. Mais nous ne mettons pas cette deuxième dose de côté. Nous libérons le maximum de doses en veillant à pouvoir vacciner trois semaines plus tard. Comme nous sommes mis actuellement à la diète par Pfizer, nous allons chaque fois, en fin de semaine, "racler le fond des frigos" avant la livraison. Ce n'est pas une situation très confortable. Nous avons dû adapter quatre fois notre programme en un mois. Encore jeudi soir, Moderna a annoncé une réduction de ses livraisons pour cette semaine."Cette semaine, la vaccination du personnel hospitalier va donc pouvoir se poursuivre en Wallonie avec les vaccins Pfizer et Moderna. "Notre objectif, qui est probablement tenable, sous réserve de mauvaises surprises, est de terminer d'avoir vacciné avec la première dose tout le personnel hospitalier exposé avant la fin du mois de février et 21 jours plus tard avec la seconde dose", confie le Pr Englert. En Wallonie, contrairement à ce qui se passe à Bruxelles (lire sur notre site), le personnel et le corps médical des hôpitaux psychiatriques sont vaccinés en même temps que ceux des hôpitaux généraux. "Nous considérons qu'il n'y a qu'un seul corps professionnel de soignants et nous n'avons pas voulu faire de distinguo. Il faut garder l'unité du corps médical. Je suis très attentif au fait que nous servions tout le monde de façon équitable", explique Yvon Englert. "Nous avons pour l'instant réduit la voilure de l'ensemble du programme de vaccination au profit de la vaccination du personnel hospitalier parce que tout le monde craint une troisième vague. Nous avons tout de même déjà commencé à vacciner la semaine passée dans les institutions pour personnes handicapées mais en adaptant le rythme. Ce programme va donc durer plus longtemps que prévu. Nous n'avons pas voulu l'interrompre parce que le personnel s'est mobilisé pour sensibiliser les résidents."Quid de la vaccination de la première ligne, dont les médecins généralistes, en Wallonie? Le démarrage est toujours prévu mi-février, sauf rupture d'approvisionnement. "Nous allons tout préparer pour que les médecins, infirmiers, dentistes de plus de 50 ans puissent s'inscrire dès le 15 février dans le programme de prise de rendez-vous. La vaccination commencera dès cette semaine-là dans des centres tests. Et puis, la semaine d'après, dans une trentaine de centres de vaccination, rattachés aux hôpitaux, en collaboration étroite avec les cercles de médecine générale et dans les centres de Ronquières, Bierset et, Louvexpo."