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Sur les 57.555 médecins que l'Inami considère comme actifs, 7.181 ont refusé la nouvelle convention pour cette année et la suivante, soit 12,5%. 87,5% adhèrent donc à l'accord. Parmi ce dernier groupe, 2,3% ne le font que partiellement. Ils appliquent donc leur propre tarif pendant une partie de leurs heures de consultation. C'est en Flandre que la proportion de médecins qui rejettent la convention est la plus élevée - près de 14%. Toutefois, cela ne représente qu'une fraction d'un pour cent par rapport à Bruxelles. En Wallonie, un peu moins de 10% des médecins ont rejeté l'accord. Le nombre de spécialistes qui rejettent l'accord est traditionnellement plus élevé de l'autre côté de la frontière linguistique que dans le reste du pays. Par contre, le nombre de médecins généralistes qui le font est plus faible. Si l'on exclut les médecins en formation, 25% des spécialistes flamands rejettent l'accord, alors que le pourcentage pour l'ensemble du pays est de 20%. Parmi les médecins généralistes, 6% en Flandre rejettent l'accord, contre 8,5% pour l'ensemble du pays. Le tableau ci-dessous montre clairement le nombre de médecins des trois régions différentes qui adhèrent à l'accord médico-mut, le nombre de médecins qui rejettent l'accord et utilisent leurs propres tarifs, et le nombre de médecins qui n'utilisent leurs propres tarifs que pour une partie des consultations et les tarifs "officiels" pour le reste. Il révèle également les différences avec 2017. Elles ne sont pas très importantes. En général, les médecins sont moins nombreux à résilier la convention, mais l'exception est constituée par les spécialistes flamands qui réclament leurs propres tarifs un peu plus souvent. Pour le calcul des pourcentages repris dans le tableau, nous n'avons pas tenu compte des médecins en formation - que l'Inami inclut dans ses données. L'institut compte également les médecins ayant les codes 000 et 009 parmi les médecins généralistes, mais nous ne les avons pas non plus repris dans les pourcentages pour ce groupe de médecins. Les différences entre les spécialités sont très importantes. En Flandre, plus de 70% des dermatologues rejettent l'accord et 64% des ophtalmologues. Les cinq spécialités qui rejettent le plus souvent l'accord au niveau national, ainsi que l'évolution du déconventionnement depuis 2011, sont présentées dans le graphique ci-dessus. Les spécialités qui s'en tiennent le plus souvent aux tarifs officiels sont pour la Belgique les médecins urgentistes, les biologistes cliniques, les oncologues médicaux, les internistes (avec les diabétologues/endocrinologues) et les anesthésistes. Pour l'ensemble de la Belgique, en 2022, deux disciplines comptent une majorité de membres qui rejettent l'accord: les dermatologues et les ophtalmologues. En Flandre, on peut y ajouter les chirurgiens plasticiens et les gynécologues. Pour les patients qui ne veulent pas payer des honoraires plus élevés, le problème se pose surtout dans les arrondissements plus petits et/ou moins peuplés, où il y a moins de médecins par spécialité.