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"L 'UPDLF est l'organe officiel de représentation des diététiciens belges francophones. Elle a pour missions de former, d'informer, de promouvoir et de défendre la profession de diététicien. L'UPDLF regroupe 410 membres ", explique Coralie Oliver, administratrice de l'UPDLF et responsable de la promotion de sa profession.Les diététiciens constatent en effet que de nombreux médecins reçoivent des patients en demande de conseils diététiques pour lesquels ils n'ont pas forcément de réponses. " Pourtant, si elle était autrefois synonyme de restriction, la diététique, tout comme la médecine, a beaucoup évolué ces 20 dernières années, faisant de l'alimentation le premier pilier de la santé. Dorénavant associée au plaisir, cette science du "bien ou mieux manger" est empreinte de bienveillance. La force des diététiciens est de mettre du bien-être et de la vie dans l'assiette en tenant compte des recommandations scientifiques. "La formation du diététicien intègre tous les aspects de l'alimentation et fait systématiquement le lien entre alimentation et santé. " Au terme d'un cursus de trois ans en haute école, le diététicien est capable, par son expertise et grâce à une enquête alimentaire détaillée, de vérifier d'une part si les besoins nutritionnels sont couverts et d'autre part de prodiguer, par le biais d'une prescription détaillée, des conseils nutritionnels adaptés et personnalisés qui tiennent compte de la réalité du patient, tout en favorisant, par une une cuisine goûteuse et savoureuse, le plaisir de la table. L'objectif est de rendre le patient acteur principal de sa santé. "Si la diététique joue un rôle primordial à titre préventif et éducatif auprès des nourrissons, enfants et adolescents, des personnes âgées, des femmes enceintes et allaitantes, des sportifs, des végétariens et des vegans, la discipline trouve également sa place au niveau thérapeutique, dans la gestion du poids, du diabète et des troubles de la glycémie, de la lipidémie (cholestérol, triglycérides), des chirurgies ou troubles digestifs, des allergies et intolérances alimentaires, des troubles du comportement alimentaire, de la dénutrition.De nombreux diététiciens sont spécialisés (en pédiatrie, gériatrie, sport, diabète, oncologie, hypersensibilités alimentaires,...). C'est le seul métier en relation avec l'alimentation qui soit protégé par l AR du 19/02/97. " Pour exercer, tout diététicien doit être agréé et disposer d'un numéro de visa délivré par le ministère de la Santé publique. S'il réalise des consultations, il doit en outre disposer d'un numéro Inami. L'agrément et le numéro de visa peuvent être retirés en cas de non respect des règles professionnelles, ce qui constitue un gage de la qualité du praticien pour les patients. "En cas de diabète et/ou d'insuffisance rénale, un remboursement est prévu dans le cadre du " pré-trajet de soins " ou du " trajet de soins ", soumis tous deux, comme chacun sait, à certaines conditions." De nos jours, beaucoup de personnes non qualifiées se permettent de donner des conseils diététiques et de prendre en charge des patients souffrant de pathologies spécifiques ", reprend Coralie Oliver. " Les titres de nutritionniste, coach en nutrition, nutrithérapeute, naturopathe, etc., n'étant pas protégés, tout qui a suivi une formation de quelques heures en nutrition peut afficher sur sa porte un de ces titres et réaliser des consultations. De plus en plus, nous entendons que certains médecins réfèrent leurs patients à ces personnes ne disposant pas des compétences requises, ce qui a pour conséquence des prises en charge non appropriées et dans certains cas l'aggravation de la pathologie de base voire l'apparition d'autres problèmes. "Sensibiliser les médecins et s'en faire des alliés pour optimaliser la prise en charge nutritionnelle des patients, tel est l'objectif que se sont fixés les diététiciens. Le médecin peut d'ailleurs prescrire à son patient des consultations diététiques, au même titre que des séances de kinésithérapie ou une visite chez un spécialiste. Pour faciliter la communication et améliorer la synergie entre diététiciens et médecins, le GDI (Groupement des diététiciens indépendants) met à leur disposition une prescription diététique " type " avec QR code (voir ci-contre). " Elle est rapide à compléter et contient toutes les informations nécessaires à une prise en charge diététique optimale. Ce document engage également la responsabilité du diététicien vis à vis du médecin prescripteur à qui il se doit d'adresser un rapport périodique. Le médecin, en se mettant dans la peau d'un patient, pourra visualiser l'impact de l'alimentation tant au niveau préventif que curatif.Il découvrira les nouvelles approches des diététiciens de sa région afin de trouver la personne de confiance avec qui il pourra établir une collaboration. "Ainsi, les diététiciens offrent la possibilité aux médecins de bénéficier d'une consultation en tête à tête. " C'est l'occasion de se rencontrer amicalement, professionnellement, pour discuter de méthodologie, parler d'un ou de plusieurs patients, ou pour raison personnelle ", conclut Coralie Oliver.