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Réagissant à chaud au moment de boucler cette édition vendredi dernier, Johan Blanckaert se montre très satisfait de la participation aux élections médicales, ainsi que des résultats obtenus par son syndicat: "Je tiens tout d'abord à remercier tous ceux qui nous ont soutenus. Cette élection est marquée par un vote beaucoup plus massif que la dernière fois. La spirale négative du taux de participation est enrayée. Au total, 35,3% des médecins ont voté par voie numérique."Le Dr Blanckaert se réjouit également que son syndicat conserve la majorité au sein de la Commission nationale médecins-mutuelle. Pour les cinq prochaines années, sept des douze sièges resteront dans le giron de l'Absym. "Comme en 2018, nous avons cinq sièges sur six chez les spécialistes et deux sièges sur six chez les généralistes. Mais contrairement à la dernière fois, où le deuxième siège en médecine générale était limite, nous le remportons maintenant confortablement", explique-t-il. Le président estime que seul le nombre absolu de voix obtenues compte. "Et l'on constate que notre nombre a presque doublé, alors que les deux autres syndicats ont progressé beaucoup moins." Et ce, alors que, selon Blanckaert, son syndicat a dû faire campagne contre tous les autres. "Avec ce résultat, les médecins envoient un signal clair. L'Absym est sur la bonne voie. Nous pouvons continuer sur cette voie pendant les cinq prochaines années. Cela nous permet de continuer à défendre les médecins. Cette majorité permet de mettre en oeuvre la politique telle que nous l'avons définie", estime le Dr Blanckaert. Compte tenu du faible taux de participation en 2018 (23,5%), le gouvernement s'est interrogé sur la représentativité des syndicats de médecins. Johan Blanckaert: "La participation était effectivement faible en 2018, il est très important qu'elle ait augmenté. En outre, il s'agit de 35,3% de tous les numéros Inami. Le numérateur est correct (le nombre de médecins qui ont voté), mais le dénominateur est erroné. La liste de l'Inami comprend tous les médecins, y compris les retraités, les personnes vivant à l'étranger, etc. Au total, le dénominateur s'élève à près de 60.000 médecins. Il s'agit bien sûr d'un chiffre artificiellement élevé. D'ailleurs, il continue d'augmenter. Les Chambres syndicales ont déjà pris l'Inami à partie à ce sujet. Car la réalité est tout autre. Sur le terrain, de nombreuses disciplines spécialisées connaissent une pénurie, tandis que les médecins généralistes prennent eux aussi leur mal en patience." Pour le Dr Blanckaert, la tâche importante de l'Inami dans un avenir très proche est d'actualiser les chiffres. "Le dénominateur ne devrait concerner que les médecins en activité. La France le fait depuis bien plus longtemps, si un médecin quitte son cabinet, l'Ordre des médecins le radie immédiatement."Le président de l'Absym fait également référence à la manière dont l'Inami comptabilise le nombre de médecins sous contrat. Là aussi, le dénominateur est artificiellement plus élevé que la réalité. "Dans ce domaine, nous sommes d'ailleurs en phase avec les autres syndicats", déclare M. Blanckaert. "Nous devons partir du bon chiffre. Combien y a-t-il de spécialistes et de sous-spécialistes? Combien de médecins généralistes actifs? L'Inami a les bons chiffres. Lors de la pandémie de covid, l'Inami avait indiqué que 36.780 médecins actifs devaient bénéficier d'une aide."