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Longtemps, le Moyen Age a eu mauvaise presse: ère ténébreuse et de troubles. L'ouvrage Le Moyen Âge flamboyant démontre tout le contraire, par le biais de deux modes d'expressions, la peinture venant illustrer la poésie, les deux rendant compte d'une période médiévale insoupçonnée, qui déborde d'expressivité, de vivacité, montre une humanité pleine de tendresse, d'humour en symbiose avec le monde qui l'entoure... et donc avec la nature. Troubadours et trouvères chantent l'amour (de Guillaume IX d'Aquitaine à François Villon) et tissent comme l'on ferait d'une tapisserie des liens indéfectibles entre la poésie et le sentiment amoureux. Poèmes présentés dès lors dans cet ouvrage en langue d'oc et d'oïl, voire en moyen français dont se dégage une musicalité ravissante: ils sont mis en regard de la traduction en français d'aujourd'hui. 200 miniatures tirées de manuscrits enluminures encadrent, décorent et rehaussent 110 poèmes, "peintures" dont on admire la finesse et l'éclat intemporel. Un ouvrage qui met en exergue l'oeuvre d'une femme, outre celle de Diane de Selliers notre compatriote éditrice du livre, mais celle multiforme de Christine de Pizan, auteur au tournant des 14e et 15e siècles à la fois de poèmes délicats et d'enluminures qui l'étaient toutes autant.