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Guitariste de Pulp durant un temps, Richard Hawle y a bâti depuis 2001 une carrière tout aussi intéressante que celle de ses collaborations avec des formations ou artistes aussi célèbres que les Artic Monkeys, Manic Street Preachers ou Paul Weller, auxquelles il faut ajouter un travail de producteur pour Nancy Sinatra...Usant de sa guitare toujours aérienne, même lorsqu'elle est puissante comme sur Standing at the sky's edge (son aspect rugueux détonnait dans sa discographie dont sa ville sheffield fut jusqu'ici sa muse, et dont sa voix de baryton le faisait se balader sur les terres d'un Scott Walker, d'un Roy Orbison aussi voire d'un Morrissey), son précédent Hollow meadows en 2015 se voulut au contraire nimbé d'un envoûtement atmosphérique, d'une mélancolie somptueuse.Ce huitième album ne fait pas référence à un lieu de Sheffield (cité de Human league et Judas Spriest pour faire court) et révèle une belle diversité : du distordu et électrique Off my mind plutôt agressif, à la douceur de la balladesque Little treasures ou d' Emilina says luxuriante et déchirante valse. Un Roy Orbison électrifié vient à l'esprit sur Is there a pill, une référence que l'on trouve en plus orchestrale et d'époque sur Further qui donne le titre à cet album court (36 minutes), mais riche de 11 chansons contrastées, qui se termine sur l'atmosphériquement pop Midnight train et Doors, lequel, sur une mélodie évoquant les Byrds, voit Hawley posé sa voix de crooner lessivé. Un Richard au grand coeur...