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Il ressort d'une enquête réalisée dans onze pays européens par la Fondation Vinci qu'un peu plus d'un conducteur belge sur quatre envoie ou lit de temps à autre ses mails ou sms au volant. Dans ce domaine, la Belgique se place au-dessus de la moyenne européenne (22%). Un conducteur sur six déclare téléphoner sans kit mains-libres, alors même que les systèmes Bluetooth sont peu coûteux, voire déjà prévus dans l'équipement de base du véhicule. À peine 5% des conducteurs utilisent leur système Bluetooth de manière conséquente. L'usage du smartphone en voiture ne se limite en outre pas aux coups de fil ou aux sms: 6% des conducteurs belges avouent regarder aussi des vidéos. Conséquence de cette distraction au volant: près d'un conducteur sur dix (9%) révèle avoir déjà eu ou risqué un accident à cause du téléphone. Les distractions dues au gsm ou à un autre appareil électronique augmentent dramatiquement les risques d'accident. Selon une étude américaine 1, les activités telles que la rédaction, la lecture ou l'envoi de messages augmentent le risque d'accident d'un facteur 6. Les actions les plus dangereuses sont celles qui amènent le conducteur à quitter la route des yeux, pour taper un texte sur un écran par exemple. Par conséquent, l'usage du smartphone au volant peut avoir des répercussions encore plus graves qu'un taux d'alcoolémie de 0,8%. L'institut Vias estime que la distraction liée au GSM en voiture est responsable chaque année d'au-moins 50 morts et 4.500 blessés en Belgique. Afin de sensibiliser les conducteurs à cette problématique, l'institut Vias et Baloise Insurance ont donc lancé la campagne "Volant en main, GSM éteint". La championne olympique Nina Derwael en est l'ambassadrice. Depuis le 1er juillet 2000, le code de la route stipule que le conducteur ne peut tenir un téléphone portable en main, sauf quand son véhicule est à l'arrêt ou garé. Par "être à l'arrêt", on entend: pas plus longtemps que le temps nécessaire pour laisser entrer ou descendre des passagers ou de charger ou décharger des affaires. Un conducteur qui patiente au feu rouge ou dans une file ne peut faire usage de son smartphone. L'année passée, 107.686 conducteurs (près de 300 par jour) ont été verbalisés pour violation de cette règle. Il s'agit du chiffre le plus élevé depuis 2016, alors qu'il y a eu moins de circulation et de contrôles de police en 2020 à cause de la crise sanitaire.