Contrairement à ses grands cousins européens, le Brussels Motor Show a survécu à la tempête: le report de l'édition précédente ne s'est pas transformé en annulation. Qui plus est, cette édition anniversaire 2023 s'annonce encore plus attractive et plus vivante que jamais.
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Paris, c'est fini! Le dernier Mondial de l'Automobile s'est révélé être un échec et ne se reproduira pas. Un peu plus tôt, ce sont les salons automobiles de Genève et de Francfort qui avaient jeté l'éponge. Un signe que les show-rooms automobiles traditionnels et statiques ont fait leur temps. Et de nouvelles formules telles que l'IAA 2021 de Munich doivent encore faire leurs preuves. Pour chaque mort, il y a une naissance. La bonne nouvelle, c'est en effet que cette édition anniversaire du Salon automobile de Bruxelles aura bien lieu du 14 au 22 janvier 2023 et que 90% des constructeurs automobiles y seront présents. Les stands occuperont moins d'espace que par le passé et l'exposition de véhicules exclusifs de rêve disparaîtra. Les importateurs des constructeurs ont également déclaré forfait. De quoi offrir à l'organisateur, la Febiac, l'occasion d'accorder une place plus importante à l'information et à l'expérience interactive. Gabriel Goffoy, directeur de la communication à la Febiac et directeur du salon, nous explique ce nouveau concept: "Le monde de l'automobile a profondément changé avec la crise du Covid-19. C'est pourquoi cette centième édition ne sera pas une copie de la précédente, mais bien la première d'une nouvelle ère, avec des thèmes adaptés et une attention toute particulière pour l'information et l'expérience du visiteur. Les stands plus compacts n'en resteront pas moins accueillants et passionnants. L'évolution supersonique de la technologie et le passage du moteur à combustion au moteur électrique a donné plus que jamais aux consommateurs le besoin d'être éclairés et accompagnés. La conduite électrique demande beaucoup de pédagogie et de formation. Voilà la tâche que nous endossons avec plaisir et avec énergie. Que 18 des 20 constructeurs les plus populaires soient présents prouve que nous avons touché la corde sensible. Les firmes observent avec intérêt cette confrontation avec le grand public. Ces deux dernières années, il n'y avait pratiquement eu aucun contact physique entre les producteurs et les consommateurs, alors que les salons automobiles précédents à Bruxelles avaient encore attiré environ un demi-million de visiteurs. La vente pendant le salon automobile représente environ 30% du volume annuel. Pour les visiteurs, les conditions salon légendaires restent un incitant majeur."La différence avec les autres salons automobiles est qu'au Brussels Motor Show on vend des véhicules. Ce qui signifie qu'il y a un retour direct sur investissement pour les exposants. En temps de crise, les budgets sont tellement serrés que le coût de chaque poste (petit ou grand) est scrupuleusement analysé. Il est loin le temps des dépenses extravagantes pour des projets de prestige: the sky is no longer the limit. Que la grande majorité des constructeurs automobiles ait accepté l'invitation à cette édition anniversaire renforce la sensation que le directeur du salon Gabriel Goffoy et son équipe ont développé un concept qui garantit un retour sur investissement positif. D'où la stupéfaction d'apprendre l'abandon de Mercedes. Une absence déjà constatée l'année passée lors de la première édition de l'IAA de Munich et un choix apparemment calculé du patron Ola Källenius. A la veille de l'ouverture officielle du salon, ce dernier présentait dans le showroom du dealer Mercedes local sa nouvelle gamme électrique à la presse automobile, devançant ainsi tous ses concurrents. Un coup dur pour BMW, qui jouait pourtant à domicile à Munich, mais se voyait écarter avant même le coup d'envoi. Ici à Bruxelles, il n'est aucunement question d'avantages pour des locaux de l'étape, ce qui rend la décision de la direction de Mercedes encore plus opaque. Tout cela n'est pas très naturel, et les mauvaises langues parlent d'un sale coup pour ses propres clients. Ce centenaire constitue le premier d'une nouvelle ère placée sous le signe de la durabilité. Voilà pourquoi le BMS 2023 mettra surtout en lumière les voitures électriques ou propulsées par une autre source d'énergie propre, mettant l'accent sur les avantages pour le climat et le portefeuille des consommateurs. "La plupart des particuliers se focalisent sur le prix d'achat net d'un véhicule électrique. Ils ne tiennent pas compte des frais d'entretien qui sont bien moindres et de la valeur ajoutée à la revente. Celui qui procède à un comparatif objectif se rendra vite compte que la conduite électrique est moins onéreuse à long terme."Ce n'est en effet pas un hasard si les grands gestionnaires de parc automobile et les entreprises de leasing sont en train d'opérer une transition radicale vers l'électrique. Ils basent leur choix sur un calcul holistique des données chiffrées, à savoir ici le fameux "coût total de possession".