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Pour Frank Vandenbroucke, l'enjeu est crucial. "Il faut investir dans les soins de santé et dans le personnel soignant, en revalorisant les salaires, en améliorant les conditions de travail, en renforçant la formation. Mais il faut aussi repenser et réformer l'organisation de la profession." Le ministre fédéral de la Santé met l'emphase sur la nécessité de cette réforme. "Malgré les pénuries constatées, les professionnels de l'art infirmier ne sont pas suffisamment employés à leur juste valeur dans la pratique. Un exemple: le personnel infirmier consacre encore beaucoup de temps à des tâches qui peuvent être accomplies aussi bien - peut-être même mieux - par d'autres. Cela concerne les tâches administratives, ménagères, ou des soins d'hygiène de base. C'est la première raison pour laquelle il faut repenser la différenciation, la délégation et le transfert des tâches."Le ministre ajoute que l'autonomie des professionnels de l'art infirmier est trop limitée que pour mettre pleinement à profit leurs compétences. "Par exemple, une infirmière a toujours besoin d'une prescription médicale pour administrer un analgésique à un patient." Pour s'attaquer à ces problématiques et augmenter l'attrait de la profession, le ministre peut compter sur le rapport de 60 pages, assez technique, rédigé par le groupe de travail "différenciation des tâches, délégation des tâches et transfert des tâches" dirigé par Ann Van Hecke. Ce groupe de travail a rassemblé, outre les professionnels de l'art infirmier, des aides-soignants, des médecins et des membres du SPF Santé publique.