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"Un tiers des Bruxellois n'a pas de MG. Pourtant, nombre de Bruxellois sont à la recherche d'un MG dans la capitale. La raison n'est pas qu'ils ne veulent pas de médecin de famille, c'est qu'ils n'en trouvent pas", estime le Dr Anne Gillet, elle-même basée à Bruxelles. "Dans ma pratique de groupe, on refuse toujours de nouveaux patients. En 2022, 60% des MG sont dans ce cas. Et ce n'est pas pour préparer leur retraite. Nombre de jeunes médecins, eux-aussi, sont arrivés à saturation. Ils veulent préserver la qualité des soins avec des patients fidèles qui ont un DMG chez eux."Où vont ces patients "refusés"? Ils sont pris en charge par les services d'urgence par exemple. Ou par SOS Médecins. Ou par la médecine spécialisée."A Bruxelles, pour cette raison, certains postes médicaux de garde (PMG) restent ouverts la journée. La FAMGB dispose d'un cadastre pour couvrir les patients qui se dirigent vers un PMG lorsqu'ils ont une pathologie de médecine générale pour les réorienter vers les MG qui prennent encore de nouveaux patients."On le sait depuis 20 ans: jeunes MG, femmes comme hommes, souhaitent un meilleur équilibre entre vie de famille et vie professionnelle. Ils désirent travailler moins. "Les quotas de médecins n'en ont pas tenu suffisamment compte. Je suis rentrée chez moi vendredi à 20h00 et j'ai démarré à 8h00 aujourd'hui. Et c'est une journée légère! Quand je prendrai ma retraite très bientôt deux MG me remplaceront!"