...

Par temps chaud, la population voit augmenter le risque d'hospitalisation et de décès. Cela est particulièrement visible dans les villes, non seulement à cause de l'effet d'îlots de chaleur (des élévations localisées des températures, ndt) mais également à cause de la présence plus marquée de personnes socialement vulnérables. Pour encadrer efficacement les personnes à risque, il est important de connaître les profils de risque et de quantifier ce risque par catégorie.Des chercheurs américains viennent de publier des chiffres sur les patients atteints d'insuffisance rénale au stade terminal (ESRD, end stage renal disease). Ils ont identifié des jours très chauds avec une température supérieure au 95e percentile des jours situés aux mêmes plages sur le calendrier. Les patients ont également fourni des données de contrôle aux jours qui n'étaient pas identifiés comme étant " très chauds ".Lors des journées chaudes, les patients étaient 27% plus susceptibles d'être hospitalisés le jour même et 31% plus susceptibles de décéder. Les auteurs soulignent que la chaleur abaisse la pression artérielle, tandis qu'une pression artérielle basse augmente le risque de décès chez les personnes atteintes d'insuffisance rénale au stade terminal. De plus, ces patients doivent adhérer à un apport hydrique strictement réglementé. Des risques plus élevés ont été observés chez les patients insuffisants rénaux présentant des troubles concomitants - tels que la MPOC et le diabète - et dont le statut socio-économique était moins favorable.