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C'est cette dernière discipline qui est mise à l'honneur cette année, le jury ayant sélectionné quatre artistes : Stephanie Roland et Mathieu Litt utilisant le médium photographique pour célébrer les identités troubles, notamment du paysage, paysage qu'Anne-Sophie Guillet confine à des portraits frontaux d'une jeunesse diverse qui parait cette fois sûre d'elle-même.Les xylographies noir et blanc de Camille Dufour se veulent des estampes dramatiques, des " peintures noires " à la Goya, qui évoquent notamment le drame syrien : répétant son geste, elle atténue l'impression dans l'espoir d'effacer le trauma.Lauréat du prix cette année, Mathieu Litt met au jour des fragments insoupçonnés de réalité imprimés sur papier, ouvrant sur des territoires inconnus ou oubliés dont il dévoile et amplifie la dimension poétique.Cette édition est enfin l'occasion pour le prix de prendre ses quartiers au Wiel's, plus en phase avec l'objet de la récompense que le patio du bâtiment du Parlement situé rue Royale.A signaler à la résidence de l'Ambassadrice d'Espagne, située au 26 de la rue Montoyer, Universo Miro, petite exposition itinérante concoctée par La Fondation Miro de Barcelone, hasard du calendrier, ceci au moment où la situation est troublée en Catalogne.Trois peintures de la fin, elles datent de 1973, qui évoque étrangement le mouvement Cobra et deux bronzes des mêmes années septante.Elles sont présentées sous le regard du maître Joan Miro lui-même, photographié par Joaquim Gomis en 1944.